Traumatismes psychiques, dépressions, maladies psychosomatiques, schizophrénie, suicides, conduites suicidaires et autres troubles ne représentent, en effet, que les contrecoups des drames vécus tout au long d’une période trouble. Surtout chez les enfants où les séquelles d’un impact psychologique sont détectables après avoir subi une violence ou n’import quelle autres traumatismes, souvent niés en public.
Devant ce traumatisme, les psychologues consultés très tard après le drame tentent «d’évaluer la souffrance psychique de l’enfant et de proposer des soins appropriés pour lui et pour sa famille», explique une psychologue contactée par nos soins. Le psychologue, bien qu’encore indifférencié par rapport au psychiatre, est largement sollicité par les âmes en difficultés.
Dans une salle d’attente, nombreuses étaient les mamans qui comptaient les minutes d’une impatiente attente avant de consulter le médecin pour leur progéniture. Selon notre interlocutrice, en général les vrais motifs de la consultation ne sont jamais émis au départ, mais après quelques entretiens avec l’enfant et ses parents, où la situation commence à s’éclaircir. La prise de conscience de la société civile du rôle important que joue le psy permet d’espérer un avenir meilleur pour cette spécialité longtemps marginalisée. Dans l’esprit des gens de la rue pour voir un psychologue «il faut être fou». Mais avec le temps c’est devenu tout autre chose. Auparavant, le citoyen ne voyait pas de différence entre psychologue, psychiatre et marabout. On était le médecin des fous en somme, celui qui connaît les secrets de la tête… Lors de disputes, il n’était pas rare d’entendre l’un des antagonistes dire «va voir un psychologue», donc considéré comme une tare. La psychologie ou la thérapie sont devenu un moyen pour ce peuple d’avoir le pouvoir de s’exprimer et de clarifier leur situation.
Imen B