ANNABA / Société Présence en force des migrants subsahariens à Annaba

Leur présence est bien visible. Les rues de la ville d’Annaba, devenues un point d’ancrage, sont caractérisées par la présence des migrants clandestins. Bien qu’ils soient moins nombreux que les années précédentes. Par petits groupes de 4 ou 5 personnes, en familles ou parfois seuls, ils déambulent dans les rues et les artères, occupent les trottoirs sollicitant la charité aux passants qui, il faut le dire, essayent de les aider du mieux qu’ils peuvent. Ces migrants sont installés clandestinement, non seulement à la périphérie de la ville, mais aussi à travers les ruelles des grandes agglomérations. Des grappes d’hommes, de femmes et d’enfants retrouvent la rue et son lot de misère. Assis à même le sol ou agglutinés devant les feux tricolores de circulation, ils tendent la main ou une sébile avec un mot sur toutes les lèvres ‘’sadaka’’, ne respectant aucune mesure barrière avec les citoyens. Les femmes avec leurs bébés qu’elles serrent contre elles, les yeux baissés et regardant dans le vide attendent quelques âme charitables qui pourraient les aider, ne serait-ce qu’en leur donnant une baguette de pain qu’elles s’empressent de glisser dans un sachet.
En effet, l’Algérie est leur nouveau terrain de prédilection depuis qu’ils ont appris de la part de certains d’entre eux que les Algériens sont généreux ; voilà pourquoi ils viennent en masse, avec femmes et enfants. Les Algériens les accueillent à bras ouverts, car ayant vécu eux-mêmes des périodes difficiles durant l’occupation française. Ces dernières années, ces migrants ne cherchent plus de travail ni à s’installer définitivement, mais juste passer quelques mois en quémandant pour amasser le maximum d’argent et de choses avant de retourner chez eux.
Au vu de la situation actuelle, sécuritaire conjuguée à l’apparition du coronavirus, les services de sécurité doivent redoubler de vigilance sachant que «des réseaux criminels» exploitent ces personnes à des fins personnelles. Il va sans dire que quémander n’est plus l’apanage des plus miséreux.

Sarah Yahia

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