Le Plan d’action du Gouvernement présenté mardi par le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane devant le Conseil de la Nation, tend à asseoir les fondements d’une économie diversifiée reposant sur la création de richesses et d’emplois, « loin de l’économie de rente ».
Présentant le Plan d’action du Gouvernement devant les membres du Conseil de la nation, lors d’une plénière présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, M. Benabderrahmane a affirmé que le Gouvernement, tend à travers son plan d’action à « mettre en place de nouveaux fondements permettant de concrétiser un développement global et durable, loin de l’économie de rente qui fait que les recettes du pays et son budget restent tributaires des fluctuations des cours du pétrole ».
Le Gouvernement s’attèle à la mise en place de nouveaux fondements de relance économique à travers des réformes profondes des systèmes financier et bancaire, en ce sens qu’il sera procédé à la révision des mécanismes et conditions d’octroi des crédits, loin des pratiques de favoritisme prévalant anciennement », a ajouté le Premier ministre.
Il s’agit aussi pour le Gouvernement d’œuvrer à l’amélioration du climat des affaires, étant le principal catalyseur de la relance économique, détaille M. Benabderrahmane.
A ce titre, le Premier ministre a évoqué l’assainissement du foncier industriel, agricole et touristique pillé ou non-exploité, en vue de l’octroyer aux véritables investisseurs, relevant, à cet égard, la nécessité d’éradiquer l’économie parallèle et d’édifier une économie basée sur la connaissance, à travers le soutien des micro-entreprises et des startups.
Quant au domaine de l’énergie, le Premier ministre a fait état de l’élaboration en cours d’une loi sur la transition énergétique qui sera prochainement dévoilée, un texte, a-t-il dit, intervenant en concrétisation de l’objectif tracé par le Gouvernement pour atteindre un mix énergétique équilibré à l’horizon 2030.
Dans le cadre du renforcement du développement durable et de l’exploitation rationnelle des richesses dans le contexte des changements climatiques, le Premier ministre a évoqué la rationalisation de l’exploitation des ressources en eau, d’autant qu’il sera procédé à l’augmentation des capacités de production annuelle des eaux, de 10 milliards m3 à 12 milliards m3.
Le Premier ministre a relevé, en outre, l’importance de relancer et de valoriser les grands investissements à travers « la réduction des coûts élevés de logistique entravant la concurrence et la réalisation de nouvelles plateformes logistiques en fonction des spécificités de chaque région ».
S’agissant du secteur agricole, le responsable a affirmé qu’il sera procédé à l’augmentation des capacités productives et de stockage pour la réalisation de l’autosuffisance, insistant sur l’impérative augmentation de la production locale de céréales et la réduction de la facture d’importation qui pèse lourdement sur l’Etat.
Le Plan d’action du Gouvernement vise, par ailleurs, le développement des zones rurales, forestières, montagneuses, des Hauts plateaux et sahariennes, l’objectif étant désenclaver ces zones et relancer le développement local.
Le Premier ministre a réitéré, par là même, l’engagement du Gouvernement à hisser le pouvoir d’achat du citoyen et concrétiser son droit d’accéder à un logement convenable disposant de toutes les commodités.
Il a fait état, dans ce sens, du parachèvement de plus de 13.000 projets de raccordement aux réseaux d’alimentation en eau potable (AEP), d’électricité et du gaz ayant profité à 1.043 communes.