– Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer a mis en avant « l’importance capitale » accordée par son secteur à l’éthique professionnelle dans le domaine du journalisme et de l’information, soulignant que le ministère « est intransigeant dans les limites de ses attributions » face à tout dépassement ou attitude non-professionnelle.
« Le ministère de la Communication est intransigeant, dans les limites de ses attributions, face à tout dépassement ou attitude non-professionnelle émanant de médias publics ou privés », a souligné M. Belhimer dans un entretien accordé au journal électronique « Africa News » diffusé vendredi.
Interrogé sur l’incident impliquant le quotidien El Watan, suite à la suppression du minaret de la Grande mosquée d’Alger sur une photo illustrant les funérailles de l’ancien président de la République Abdelaziz Bouteflika, le ministre a indiqué que le ministère « est intervenu à point nommé et pris de suite les mesures nécessaires, à travers un communiqué condamnant ce genre d’attitude attentatoire, tout en se réservant le droit d’engager des poursuites judiciaires ».
- Belhimer a affirmé, dans ce sens, que le ministère « a toujours réagi de la même manière face à de telles attitudes émanant de chaînes étrangères, en retirant l’agrément de certains médias pour dérapages, désinformation, intox ou parti pris pour porter atteinte à l’Algérie ».
Ces réactions « traduisent notre attachement clair et constant au respect de l’éthique professionnelle par les différents médias, car il s’agit de l’essence même du processus de réforme constant engagé dans le secteur, notamment à la faveur des projets de lois organiques sur l’information et l’activité audiovisuelle ».
Le ministre a ajouté également que l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) « veille de son côté à s’acquitter de son rôle en la matière dans le cadre de la mise en œuvre de ses prérogatives et missions, en témoignent ses différentes interventions, dont la suspension provisoire ou définitive de chaînes de télévisions et les avertissements adressés à certains médias, y compris publics ».
Le secteur de la Communication encourage toute initiative qui promeut le droit du citoyen à l’information
A une question sur les préparatifs de la création d’une Association nationale du public des médias algériens, le ministre a estimé qu' »il s’agit d’un pas positif d’accroître l’intérêt accordé au grand public dans ses relations avec les médias, y compris audiovisuels, pour peu que soient respectées les normes d’objectivité, de probité et de professionnalisme, que nous souhaiterons retrouver chez les membres du Syndicat des éditeurs de l’Information (SEI) qui a tenu le 24 septembre dernier sa première réunion, consacrée aux réformes engagées dans le secteur ».
Il a expliqué, que le secteur « encourage toutes les initiatives dont les auteurs veulent contribuer à la promotion du droit du citoyen à l’information par divers moyens de communication », rappelant « la contribution du ministère à l’obtention de l’agrément par le Syndicat, dans le cadre du renforcement et de la réactivation de la relation participative et complémentaire. Il s’agit là de la démarche adoptée par le ministère de la Communication dans le cadre des réformes engagées », a-t-il ajouté.
Concernant « l’échec » de la précédente loi sur l’information et « les difficultés rencontrées pour sa mise en œuvre en raison des mécanismes de régulation », M. Belhimer a expliqué que des « vides juridiques » ont été enregistrés dans la loi sur l’information de 2012, ainsi que dans la loi sur l’audiovisuel de 2014, ce qui a fait que lesdites lois « ne pouvaient plus prendre en charge certaines situations et des cas bien définis pour
plusieurs raisons, notamment l’expérience récente du pluralisme et de l’ouverture médiatique de l’époque, sans oublier l’évolution effrénée des nouvelles technologies de l’information et de la communication », relevant que ces facteurs et bien d’autres « ont créé une sorte d’anarchie, notamment au niveau des chaînes privées, en sus de l’incapacité à mettre sur pied certains mécanismes à l’instar de l’Autorité de régulation de la presse écrite ».
Pour le ministre, surmonter cette situation « nécessite d’engager une réflexion sur de nouvelles approches pour gérer le secteur de la Communication et promouvoir le rôle de la presse et des médias d’une manière professionnelle et transparente, par des mécanismes et outils portant principalement sur les missions de régulation, de consultation et de réflexion ».