L’anniversaire du 1er Novembre 1954, une date phare dans l’Histoire de l’Algérie, demeure gravé dans la mémoire collective de la population Ouarglie et du Sud en général, car commémorant le déclenchement d’une révolution ayant abouti au recouvrement de l’indépendance et de la souveraineté nationale, selon des témoignages de moudjahidine.
L’évènement, dont l’Algérie commémore le 67ème anniversaire, constitue un jalon historique pour raviver le souvenir des énormes sacrifices consentis par le peuple Algérien et les grandes épopées qu’il a menées, pour arracher l’indépendance et préserver l’intégrité territoriale du pays en mettant en échec les desseins coloniaux visant à séparer le Sahara du reste du pays, et ainsi en se débarrassant du joug colonial et ses crimes odieux.
Ouargla, base-arrière et point d’approvisionnement de la Révolution en armes
Le chargé du patrimoine historique et culturel à la Direction des Moudjahidine d’Ouargla Slimane Boumaâkel raconte, pour sa part, que « bien que sous-équipés en moyens logistiques et en armements, les populations du Sahara algérien ont montré une grande détermination à faire face aux forces d’occupation, en menant des résistances farouches depuis 1854, à l’instar de celles de Mohamed Cherif Benabdallah et de Bouchoucha, pour freiner l’expansion coloniale dans la région.
Ajoutée à une conscience d’une lutte disproportionnée avec un ennemi hyper-armé, la volonté et la ténacité du peuple Algérien épris de liberté ont fait d’Ouargla une base-arrière de repli pour les Moudjahidine et un point névralgique d’approvisionnement de la Révolution en armements depuis les frontières limitrophes libyennes.
« Ouargla comptait quatorze (14) cellules révolutionnaires, chargées, chacune selon sa mission et dans la totale discrétion, de l’acheminement d’armes, le recrutement et le financement, sous la houlette du front de libération nationale », a-t-il expliqué.
Le Pr. Lakhdar Aouarib (Universitaire d’Ouargla) évoque lui, comment « la région d’Ouargla a été soumise, en raison de sa position géostratégique, à une surveillance coloniale très serrée des mouvements de la population locale et que tout mouvement devait être conditionné d’un laissez-passer ou d’une autorisation, préalablement établis par l’administration coloniale.
Rappelant l’absence totale à l’époque de structures et d’installations sociales dans la région, hormis une annexe communale et une école au service des colons, M.Aouarib explique que « le conseil révolutionnaire à Ouargla a opté pour +la résistance pacifique+ (sans recours aux armes), par souci de protéger l’action révolutionnaire dans la région, seule issue après la fermeture des frontières par les forces coloniales et la mise en place dans la zone de lignes électrifiées.
La date du déclenchement de la Guerre de libération, en novembre, mois des révolutionnaires, demeure une date éternelle pour le peuple Algérien qui avait, alors, montré une forte détermination à combattre et vaincre une des plus grandes puissances coloniales.