Une production de maïs fourrager ensilage estimée à 150.000 tonnes et 13.000 tonnes de maïs en grain, est attendue pour la campagne de maïsiculture automnale, lancée dernièrement dans la wilaya d’El-Menea, a-t-on auprès lundi dernier de la direction des services agricoles (DSA), selon APS.
La culture de maïs fourrager et en grain, circonscrite principalement dans les localités de Hassi-Ghanem, El-Menea, Hassi El-Gara et Hassi-Lefhal, riches en ressource hydrique et où une superficie cumulée de 4.900 hectares « sous pivot » lui est consacrée, augure d’un « bon » résultat au vu du comportement de cette plante céréalière, cultivée en assolement après la moisson de blé en début du mois de juillet dernier, a indiqué à l’APS le DSA d’El-Menea, Youcef Mosbah.
Pas moins de 2.700 hectares irrigués sous pivots ont été dédiés « exclusivement » au maïs fourrager, pour soutenir l’essor de la filière lait dans les wilayas d’El-Menea et les wilayas limitrophes, notamment Ghardaia considérée comme un bassin laitier, sachant que le cheptel laitier des wilayas d’El-Menea et Ghardaïa est estimé à plus de 4.500 bovins.
La récolte du maïs ensilage est fauchée, hachée et tassée mécaniquement avant d’être enrubannée sous forme de grosses bottes rondes avec un film plastique hermétiquement fermées et destinées à l’alimentation du bétail, notamment les vaches en lactation, a-t-il expliqué.
Une production de globale de 13.000 tonnes de maïs en grain principal intrant dans la fabrication d’aliments de bétail et de volaille, est également attendue dans la wilaya d’El-Menea pour l’actuelle campagne de maïsiculture.
La première expérience pilote de culture de maïs sous-pivots dans le Sud du pays a été effectuée sur une superficie de 100 hectares en 2011 dans la localité de Hassi-Ghanem, près d’El-Menea, avant d’être étendue dans le cadre de la politique agricole visant à réduire les importations et élargir la gamme de production de céréales.
Considéré comme principal intrant dans la fabrication d’aliments de bétail et de volaille, les besoins de l’Algérie en ce produit (maïs) sont dépendants exclusivement du marché international dont les cours ne cessent d’augmenter et se répercutent sur les prix des productions animales (viandes, lait, œufs, indique-t-on à la DSA.
La filière lait au niveau des wilayas de Ghardaïa et El-Menea fait figure de référence pour l’essor remarquable enregistré ces dernières années suite à un ensemble de mesures d’incitation préconisées par les pouvoirs publics et touchant tous les maillons de cette filière.
Cette dynamique a été favorisée, outre les différents dispositifs et mesures incitatives de soutien, par l’importation de génisses de races laitières, la modernisation du système d’élevage en équipant les étables en matériels techniques appropriés à la production laitière, l’autonomie alimentaire du bétail par l’encouragement de la production fourragère dans les grands périmètres agricoles, ainsi que la mise en place d’un système de collecte de lait cru.
Les mesures incitatives mises en place par l’Etat ont ainsi encouragé de nombreux éleveurs de la région à s’intégrer dans le processus de production de lait et ont également poussé les industriels et autres agriculteurs à investir dans la filière lait et l’aliment de bétail.
Aussi, de nombreux spécialistes préconisent l’utilisation des eaux épurées des stations de lagunage de Ghardaïa, El-Menea, Berriane et Guerrara pour l’irrigation de la culture de maïs destinée uniquement à l’alimentation du bétail et de volaille.