Les déclarations du premier ministre interviennent alors que le Front de libération du peuple du Tigré affirme progresser vers Addis-Abeba,
Lundi 22 novembre, le premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a dit vouloir aller sur le front pour diriger les soldats affrontant les rebelles, alors que le conflit se rapproche d’Addis-Abeba. Déclenchée le 4 novembre 2020, la guerre entre les autorités éthiopiennes et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), soutenu par l’Armée de libération oromo (OLA), a fait jusqu’à présent des milliers de morts et déplacé plus de 2 millions de personnes.
« A partir de demain [mardi], je serai mobilisé sur le front pour mener les forces armées », a déclaré Abiy Ahmed dans un communiqué posté sur Twitter : « Ceux qui veulent être parmi les enfants éthiopiens qui seront salués par l’histoire, levez-vous pour le pays aujourd’hui. Retrouvons-nous au front. » Les déclarations du premier ministre interviennent alors que le TPLF affirme progresser vers la capitale, revendiquant le contrôle de Shewa Robit, une ville située à environ 220 km de route au nord-est d’Addis-Abeba. Les autorités n’ont pas répondu à une demande de commentaire sur cette revendication.
Les déclarations d’Abiy Ahmed interviennent après une réunion, lundi, du comité exécutif du parti au pouvoir, le Parti de la prospérité, sur le conflit en cours. A l’issue de cette réunion, le ministre de la défense, Abraham Belay, a déclaré que les forces de sécurité seraient engagées « dans une action différente », sans plus de détails. « Nous ne pouvons pas continuer ainsi, ce qui signifie qu’il va y avoir du changement, a-t-il dit. Ce qui est arrivé et ce qui arrive à notre peuple, les exactions infligées par ce groupe destructeur, terroriste et voleur ne peuvent continuer. »
Etat d’urgence
Le 2 novembre, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence sur toute l’étendue du territoire et appelé les habitants d’Addis-Abeba à s’organiser et à se préparer à défendre la capitale, le conflit dans la région septentrionale du Tigré s’étendant vers le sud et les régions alentour. Les autorités estiment néanmoins que les avancées des rebelles et les menaces sur Addis-Abeba sont exagérées.
selon le monde fr.