De la cité ‘’Djebenet Lihoud’’ à l’entrée principale de la ville à Sidi Brahim, la route a été bloquée dimanche matin par des dizaines de personnes, amis et proches parents des harraga portés disparus depuis quelques jours. Cette protestation, qui exprime le désarroi et la frustration des parents sans nouvelles de leurs progénitures, vise à interpeller les autorités locales concernées, et à solliciter leur aide, afin d’avoir les nouvelles de leurs enfants. Un parent de harraga précise que « nous sommes presque certains qu’ils ne sont pas arrivés en Sardaigne. Si c’était le cas, ils nous auraient informés ». Ces familles veulent leurs enfants «morts ou vivants». Les manifestants brandissaient des banderoles et une pancarte avec les portraits des disparus de ce quartier. “Ramenez nos enfants ! Rendez-nous nos frères !”. Ils étaient au nombre de 15 haraga, âgés entre 17 et 30 ans, pour la plupart, de la commune du chef-lieu, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Italie en prenant le large depuis la plage de Ras El Hamra, à bord d’une embarcation de fortune. Un drame qui a mis en émoi tous les habitants de cette localité, qui sont toujours dans l’attente d’informations sur le sort des disparus.
Sarah Yahia