L’archipel de l’océan Indien, dont 80 % du territoire n’excède pas 1 mètre d’altitude, est grignoté par la montée des eaux. Mais en voulant s’adapter grâce à de l’ingénierie lourde, et se développer toujours plus vite, le petit Etat a accru sa vulnérabilité,
Il y a bien le lagon turquoise qui se fond dans l’azur du ciel, mais l’image de carte postale s’arrête là. A Felidhoo, aux Maldives, point de bungalows sur pilotis ou de bancs de sable immaculés. La petite île, située à une heure trente de bateau au sud de la capitale, Malé, est rongée par l’érosion. Les plages ont quasiment disparu alors que la mer grignote la terre sans relâche. Les palmiers, dont les racines sont désormais apparentes, s’effondrent dans l’eau les uns après les autres. En cette mi-février, de fortes pluies se sont abattues sur ce petit bout de terre de l’atoll de Vaavu et une partie des rues sont inondées.
Le conseil municipal de l’île, dont Mohamed Latheef est membre, a bien essayé de stopper ce « désastre ». Partout, de gros rochers ou des cylindres en béton ont été déposés sur le littoral pour tenter de freiner la disparition du sable. Des arbres ont été coupés avant qu’ils ne tombent,« car sinon ils entraînent une partie de la plage avec eux ». Rien n’y a fait. « L’île se rétrécit », tranche l’homme.
selon le monde fr.