Les responsables des deux directions du commerce et de l’environnement d’Annaba ont constaté une réduction remarquable du phénomène du gaspillage du pain jeté dans les poubelles, durant les 15 premiers jours du mois sacré de Ramadhan, comparativement à l’année dernière.
Selon des estimations préliminaires, le taux de régression du gaspillage a atteint plus de 30 %, puisqu’il a été dénombré à raison de 118 000 pains gaspillés au cours des 10 premiers jours du dernier Ramadan, Annaba ayant été classée cinquième au niveau national en matière de gaspillage de pain.
Sur la base des informations de la Direction de l’environnement, les agents participant en coopération avec la Direction du Commerce, à la campagne de sensibilisation sur la nécessité de ne pas gaspiller le pain, ont donné des signaux positifs à travers leurs contacts avec les citoyens ainsi que les boulangers, qui ont confirmé que leur production et leur rythme de vente avaient nettement diminué cette année, en raison de la baisse de la demande et des quantités achetées. De son côté, Epic Annaba propre, qui se charge d’évacuer les ordures ménagères, affirme que les agents de nettoyage ont constaté une nette diminution des jets de pain à proximité des conteneurs.
La plupart des citoyens avaient réduit le volume de leur consommation de pain, se référant en premier lieu à leur instinct moral en évitant de jeter pain dans les décharges compte tenu des prix élevés des denrées alimentaires de toutes sortes. L’industrie « Kesra » connaît une baisse de ses ventes pendant le mois de Ramadhan, et l’un des commerçants a déclaré que la demande avait considérablement diminué de plus de 60 % par rapport au mois de Ramadan des années précédentes.
Des équipes mixtes mènent une vaste campagne de sensibilisation des citoyens Annabis sur la nécessité de ne pas gaspiller le pain et d’acheter rationnellement en fonction des besoins et en quantités raisonnables, pour le gaspillage, d’autant plus que le pain est une matière subventionnée qui coûte à l’État des sommes faramineuses pour financer l’importation du blé tendre et produire de la farine utilisée dans l’industrie boulangère.
Le Conseil professionnel mixte des céréales à Annaba confirme que le secteur agricole n’a pas encore pu atteindre l’autosuffisance en blé tendre utilisé dans la production de farine et la fabrication de pain.
Sihem.F