La mendicité à Annaba, prend des proportions alarmantes, à telle eigne, qu’il est difficile de faire la distinction entre le mendiant «honnête » du mendiant « malhonnête». Viennent s’ajouter à ces mendiants nationaux, les réfugiés syriens et subsahariens que nous croisons quotidiennement au niveau des feux tricolores, dont la plupart sont des femmes et enfants à la recherche d’une pièce de 10DA. Leurs rangs ne font que grossir au niveau de la wilaya malgré toutes les opérations de rapatriement dans leurs pays d’origine, organisées par les pouvoirs publics. La wilaya, ainsi que les syriens et les subsahariens qui pour la plupart d’entre eux s’appuient sur la mendicité comme seule source de revenu, à quelques rares exceptions où certains ont réussi à dénicher un travail dans le secteur du bâtiment. Beaucoup de citoyens interrogés à ce sujet n’arrivent pas à comprendre la présence de tous ces mendiants qui sillonnent à travers les grandes artères. Il est vrai que ces derniers vivent dans une pauvreté extrême dans leurs pays respectifs ou fuyant l’instabilité politique dans leurs pays. Pour les mendiants dits « professionnels » tendre la main à autrui est devenu un moyen lucratif ?».
Malgré l’aide fournie par les pouvoirs publics aux familles défavorisées, certains individus persistent dans leur mendicité. Le nombre de mendiants est édifiant car certains d’entre eux agressent carrément le passant qui refuse de mettre la main à la poche et donner une pièce de monnaie. Mais si l’on considère que la mendicité est non seulement un fléau social à combattre mais aussi un segment de l’emploi informel à éradiquer tout comme le commerce informel, il faut, et c’est le rôle des institutions de l’Etat d’intervenir, pour y mettre un terme.
Sarah Yahia