Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a appelé jeudi dernier la communauté internationale à l’union, à l’entraide et à la promotion du travail multilatéral dans le cadre d’un partenariat mondial renforcé, revitalisé et inclusif en vue de venir à bout de cette pandémie et de ses retombées.
Dans une allocution prononcée par visioconférence devant la Session extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur la lutte contre la pandémie Covid-19, M. Djerad a indiqué que « La nature et l’impact de cette tragédie mondiale, qui n’a épargné aucun pays, exige de nous, tous, union et entraide afin de favoriser, rapidement, une solution globale et coordonnée permettant à l’ensemble des Etats de garantir à leurs citoyens une prise en charge sanitaire adéquate, ajoutant que « nous sommes tous conscients de la gravité de la situation et de ses retombées sur les acquis de nos peuples ».
Après avoir rappelé que la « gravité de la situation actuelle que traverse nos peuples requiert la mobilisation de tous, la conjugaison des efforts et la promotion du travail multilatéral dans le cadre d’un partenariat mondial renforcé, revitalisé et inclusif en vue de venir à bout de cette pandémie et de ses retombées », le Premier ministre a affirmé que « la garantie d’un accès rapide et équitable de l’ensemble des Etats et peuples au vaccin sera probablement le premier défi qu’il nous faudra relever pour élever la valeur de solidarité, qui s’impose aujourd’hui non seulement en tant que haute valeur humanitaire, mais en tant que nécessité impérieuse pour faire face à une menace collective, qui ne reconnait ni les frontières, ni les distinctions entre les hommes ».
«En effet, cette pandémie a exacerbé la pauvreté, approfondi les inégalités et aggravé la situation des pays vulnérables, notamment africains, qui ne possèdent ni les moyens nécessaires pour atténuer les effets de la pandémie, ni la capacité de faire face aux défis qui en découlent.
Des défis constituant un poids supplémentaire en plus des multiples crises auxquelles est confronté le monde, à l’instar des changements climatiques, des catastrophes naturelles, du terrorisme, des conflits armés, de l’émigration clandestine et du racisme.
Une telle situation ne peut que se répercuter négativement sur le relatif progrès enregistré par ces pays dans la réalisation des objectifs du développement durable (ODD) », a-t-il soutenu. Et d’ajouter que « L’interdépendance des économies, la corrélation des situations et les politiques adoptées imposent d’accorder un intérêt particulier aux besoins des peuples démunis et marginalisés.
La responsabilité doit être, en effet, collective et appropriée aux capacités et aux besoins de chacune des parties, loin des approches unilatérales et de l’égoïsme qui creusent les inégalités.
La conséquence étant des centaines de millions de personnes confrontées à des conflits, à la famine, à la malnutrition et à la privation de soins. Ce sont là, incontestablement, les plus atroces images du contraire de l’éthique et de la justice », a souligné M. Djerad.
Rappelant que l’Algérie a pris conscience, dés l’apparition des premiers cas, de la gravité de cette menace sanitaire et arrêté des mesures urgentes et préventives pour y faire face et préserver la santé et l’intégrité du citoyen, le Premier ministre a précisé qu’ « Elle a été, ainsi, parmi les premiers pays à prendre d’importantes dispositions préventives, notamment la fermeture des frontières, la consolidation des dispositifs de prévention sanitaire, la mise en place d’un dispositif de confinement adapté et des protocoles sanitaires garantissant la continuité des différentes activités, socioéconomiques et pédagogiques ».
« Des moyens humains et matériels conséquents ont également été mobilisés pour renforcer le système de santé face à cette pandémie, à travers l’encouragement et la protection de la ressource humaine, la mise à disposition de divers matériels et équipements médicaux, l’augmentation de la capacité d’accueil des hôpitaux et l’amélioration des protocoles de diagnostic et d’enquête épidémiologique », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, et face aux impacts économiques de cette situation sanitaire, une batterie de mesures a été prise pour l’encouragement des entreprises de production à poursuivre leurs activités, ainsi que des aides exceptionnelles aux entreprises impactées et aux petits artisans et catégories vulnérables et démunies au titre de soutien en cette difficile conjoncture, précise M. Djerad.
A ce propos, il a fait savoir qu’en dépit « des circonstances économiques qui connait l’Algérie du fait de l’impact de cette crise, qui coïncide avec une baisse des ressources de l’Etat suite à la chute des cours du pétrole, mon pays est demeuré attentif aux impératifs de la solidarité internationale face à cette pandémie à travers son adhésion efficiente aux différentes initiatives visant le raffermissement des capacités des Etats et la coordination des efforts en la matière.
« Partant de cet engagement, l’Algérie n’a pas tardé à apporter sa contribution au Fonds des Nations Unies pour la riposte mondiale au virus, ainsi qu’au Fonds créé par l’Union africaine (UA) pour la lutte contre la pandémie », indique encore le Premier ministre. «
L’Algérie a procédé, en plus, à l’envoi de quantités considérables d’aides humanitaires et médicales à nombre de pays frères et amis en appui à leurs efforts de développement et sanitaires, en sus de l’équipement d’un hôpital dans la région de Tindouf au profit des réfugiés sahraouis », a-t-il ajouté.
« Notre rencontre intervenant dans une conjoncture inédite de par les répercussions de la pandémie Covid-19 sur les plans sanitaire, humain, socioéconomique et financier, je me dois, à l’entame de mon allocution, de saluer et de témoigner toute ma considération aux personnels soignants, partout dans le monde, pour leur engagement héroïque, leurs sacrifices et leur persévérance face à cette crise », a-t-il déclaré.
Aussi, M. Djerad n’a pas manqué de se recueillir à la mémoire des victimes de cette catastrophe sanitaire, priant le Tout-Puissant pour la guérison et le rétablissement de tous les malades.
Il a également salué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour son rôle dans l’appui aux Etats, en cette conjoncture critique, et ses efforts constants pour la coordination des actions internationales face aux effets néfastes de cette pandémie.(avec Aps)