Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer a affirmé lundi dernier que les résultats des réformes globales engagées par le Gouvernement sur orientations du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune « se manifesteront en temps voulu », précisant que la majorité des promesses faites par le Président Tebboune ont été « honorées ».
« Les résultats de ce que nous accomplissons aujourd’hui sur orientations du Président Tebboune se manifesteront en temps voulu. Le premier jalon des réformes globales, qui l’eut crû, a été posé en temps de crise sanitaire due à la pandémie de coronavirus », a déclaré M. Belhimer qui répondait, dans un entretien accordé à l’Agence de presse du Moyen-Orient (MENA), à une question sur les prochaines étapes de l’édification de l’Algérie nouvelle, notamment suite à la révision de la Constitution.
« L’intérêt accordé aux PME et aux startups ainsi que l’implication de la société civile, une idée que nul n’aurait cru possible, en temps de crise du coronavirus, démontre à tout un chacun que cette démarche était judicieuse », a-t-il souligné.
« L’édification de l’Algérie nouvelle est le projet de tous les Algériens, et en dépit des conditions vécues par l’Algérie en 2020 la majorité des promesses faites par le Président Abdelmadjid Tebboune ont été honorées », a-t-il précisé, rappelant que le chef de l’Etat avait « promis d’opérer des réformes profondes, de rétablir la confiance aux citoyens, de changer le mode de gouvernance et de gestion des entreprises et d’aplanir les obstacles qui empêchent les citoyens de contribuer à la construction de l’économie ».
Affirmant, dans le même cadre, que les campagnes médiatiques qui ciblent l’Algérie « ne sont pas chose nouvelle », le porte-parole du Gouvernement a indiqué que « les instigateurs de ces campagnes insidieuses sont des ennemis jurés et notoires, embarrassés par l’attachement de l’Algérie à des principes immuables, en dépit des mutations sur l’échiquier politique mondial ».
« Mon pays soutient les peuples épris de liberté, appuie les questions justes et ne se soumet à aucun marchandage », a-t-il martelé, soulignant que « le peuple a donné une leçon à ces parties, en rejetant l’ingérence dans les affaires internes de l’Algérie et est sorti, à plus d’une occasion, pour prouver son amour et son appartenance à sa chère patrie ».
« Le retour sur la scène internationale de l’Algérie qui joue son rôle naturel dans la région a fait avorter les plans de pays dont l’objectif est de spolier les richesses naturelles des peuples de la région, en semant la fitna entre les enfants d’un même peuple, en suscitant des conflits, et en faisant répandre le terrorisme sur leurs territoires », a-t-il dit, en avançant pour preuve les plans dévoilés et mis en échec récemment par l’Armée nationale populaire (ANP).
Des parties rendront des comptes devant l’opinion publique après assainissement du secteur de l’Information
M.Belhimer a, par ailleurs, nié les assertions au sujets des restrictions imposées à la pratique journalistique en Algérie, confiant, à ce titre, que « si les textes réglementaires reconsidérant le métier de l’information professionnelle constituent pour certains des contraintes, c’est que bien des parties profitant de la rente publicitaire et des plumitifs ourdissent des plans suspects ».
Elles se sont retrouvées, de fait, « coincées et rendront compte devant l’opinion publique une fois le domaine de l’information est assaini des pratiques malsaines maintenant qu’il a été procédé à la promulgation de textes réglementaires et à la révision de nombre d’aspects d’ordre structurel », a-t-il souligné.
Et de rappeler que certains « font une fixation sur la détention des journalistes alors qu’il s’agit d’affaires de justice », assurant que « personne n’a été détenu pour avoir exprimé son avis en sa qualité de journaliste ».
Dans un autre registre, le porte-parole du gouvernement a affirmé que les autorités algériennes ont fait preuve d’une transparence totale s’agissant de la contamination du Président Tebboune au coronavirus, sans que les rumeurs ne cessent pour autant.
L’action dans la transparence et la clarté était un engagement pris par le candidat Tebboune, et l’a « si bien appliquée en annonçant sa contamination au coronavirus », a-t-il dit, estimant que « le peuple algérien est loin de croire des rumeurs dont nous connaissons la source et les auteurs qui tendent, comme à l’accoutumée, à déstabiliser le pays ».
Une fois le Président Tebboune « apparu, sur voie de la guérison et dès qu’il a prononcé son discours précis à l’adresse de parties à l’intérieur et à l’extérieur du pays, les bouches qui ont osé remettre en cause les informations publiées par des canaux officiels se sont tues ».
Le voici aujourd’hui « regagner le pays en bonne santé, y aurait-il une réponse plus convaincante pour que les auteurs des rumeurs prennent toute la mesure que leur produit avarié ne saura trouver de preneur sur la terre des martyrs », s’est-il exclamé.
Abordant les efforts déployés par l’Algérie pour maitriser la crise sanitaire mondiale induite par la propagation du Coronavirus, M. Belhimer a soutenu que « l’Algérie a remporté la bataille de maîtrise des foyers de propagation. La guerre contre le virus se poursuit jusqu’à une sortie définitive de cette conjoncture difficile ».
Pour M. Belhimer, l’Algérie dispose d’expériences lui permettant de surpasser les épreuves et les difficultés économiques. « Caractère social de l’Etat oblige, l’Algérie n’a pas abandonné les catégories vulnérables, au moment où le monde entier a été impacté par les répercussions de la pandémie sur l’économie ».
Par ailleurs, le ministre de la Communication a évoqué les relations algéro-égyptiennes, les qualifiant de « relations historiques arabes profondes qui ont vu, à toutes les étapes, leur niveau se hisser, reflétant ainsi le poids des deux pays dans les régions arabe et africaine ».
- Belhimer a rappelé que la coopération médiatique algéro-égyptienne dans le domaine de la radio et de la télévision est établie à la faveur de l’accord conclu en 2014 entre les deux pays au Caire dans le cadre de la Commission de partenariat, ratifié en 2016.
Cet accord qui se veut la première pierre de la coopération médiatique directe entre les deux pays, ouvre la voie à une plateforme de coopération entre les professionnels dans les différents domaines de télévision et de la radio, a rappelé M. Belhimer.
La coopération médiatique entre les institutions médiatiques des deux pays se concrétise également à travers l’Union de radiodiffusion des Etats arabes (ASBU), au sein duquel, l’Egypte et l’Algérie sont des membres actifs, a-t-il encore rappelé.
Concernant la production cinématographique et les raisons de l’absence de la fiction algérienne des écrans arabes, M. Belhimer dira que « les œuvres télévisuelles algériennes existent », estimant que le produit algérien « évolue, d’autant qu’il connaît ces derniers temps, un grand essor à la faveur de l’émergence de chaînes de télévision privées ».
La télévision publique dispose également, poursuit le ministre, d’une expérience distinguée dans ce domaine et a réalisé plusieurs œuvres dont nous nous enorgueillissons.
A ce propos, le ministre s’est interrogé sur le refus par les chaînes arabes de diffuser les produits algériens, estimant que « la diffusion de la production algérienne sur les chaînes arabes, est à même de faciliter la vulgarisation du dialecte algérien » et que le « temps était venu pour intensifier l’action arabe commune en la matière.