Moraliser la vie politique et garantir le libre choix

Installée le 19 septembre dernier, la Commission nationale chargée de l’élaboration du projet de révision de la loi organique portant régime électoral, présidée par Ahmed Laraba, a présenté, le 15 février dernier, au président de la République les différentes propositions formulées par les partis politiques.

La mouture de l’avant-projet de la loi électorale qui contenait un total de 313 articles dont 73 nouveaux sur les 188 articles entre nouveaux et amendés, a été remise, le 19 janvier dernier, aux partis politiques pour enrichissement.

La loi organique relative au régime électoral vise « la définition des principes fondamentaux et règles régissant le régime électoral, la concrétisation des principes constitutionnels d’indépendance et de neutralité de l’ANIE ».

Le texte évoque également « la consécration de la démocratie, l’alternance au pouvoir et la moralisation de la vie politique, la garantie de la participation des citoyens et de la société civile à la vie politique et la garantie de libre choix, loin de toute influence matérielle ».

Selon le rapporteur de la Commission, Walid Laggoune, l’une des réformes fondamentales dans cette loi a trait au changement du mode de scrutin.

« Toute la loi et toutes les modifications s’ordonnent autour du nouveau mode de scrutin qui a été établi. Le nouveau mode est un mode de scrutin à la représentation proportionnelle avec vote préférentiel sur une liste ouverte sans panachage », a-t-il expliqué.

Autrement dit, a-t-il poursuivi, « il n’y a plus de hiérarchisation, il n’y a plus de tête de liste, l’électeur est libre de choisir le candidat qu’il préfère ».

Avec cette modification, « les effets négatifs de l’ancienne loi s’estompent. On ne peut plus acheter ni des voix, ni des places », a-t-il soutenu.

Il a estimé, dans ce contexte, que l’ancien mode de scrutin avec des listes fermées « a eu des conséquences néfastes » et « n’a pas permis l’émergence des élites quelles soient locales ou nationales ».

S’agissant de la question du financement des campagnes électorales, le rapporteur de la Commission a affirmé que la nouvelle loi apporte « beaucoup de nouveautés » dont « l’interdiction des dons provenant des personnes morales, qu’elles soient publiques ou privées », mais surtout « l’interdiction des dons provenant de l’étranger ».

Elle fixe également « un seuil de dépense à la fois pour les candidats comme pour les partis » et instaure « le contrôle du financement ».

Pour ce qui est des dispositions visant à encourager les jeunes et les femmes à participer à la vie politique, la nouvelle loi prévoit que les dépenses de campagne des jeunes candidats indépendants soient « prises en charge totalement par l’Etat ».

 

 

 

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