Le juge du pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a prononcé, lundi, une peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil, dans le cadre du premier procès dans l’affaire de corruption lorsqu’il était à la tête du secteur.
L’accusé a été également condamné à verser une amende de 2 millions de DA, avec le maintien du mandat d’arrêt international émis en septembre 2019, conformément aux réquisitions du procureur de la République.
L’ancien P-dg du groupe Sonatrach, Mohamed Meziane a écopé, quant à lui, d’une peine de 5 ans de prison, tandis qu’une peine de 6 ans de prison a été prononcée à l’encontre de son adjoint, Abdelhafidh Feghouli, assortie d’une amende d’un million de DA chacun, de même qu’ils doivent s’acquitter, in solidum, de 20 millions de DA.
Les accusés étaient poursuivis pour des délits liés à la dilapidation de deniers publics, abus de fonction, conclusion de marchés publics contraires à la réglementation en vigueur notamment lors de conclusion du marché pour la réalisation du complexe gazier d’Arzew (Oran) en 2008, lors duquel le Groupe italien Saipem a été privilégié, sur instruction de l’ancien ministre, Chakib Khelil, au détriment d’une société émiratie qui avait pourtant présenté une meilleure offre.
Pour les deux accusés Gilbert Bulato et Massimo Gallipoli Steal, représentants du Groupe italien, ils ont été condamnés à une peine de 5 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA chacun.
L’accusé Ferhat Toufik a été condamné à une peine de 6 ans de prison assortie d’une amende d’un million de dinars.
Les sociétés poursuivies ont été condamnées à verser entre 1 et 3 milliards de DA d’amende.
Les personnes morales et Chakib Khelil sont également tenus de verser une compensation au Trésor public, estimée à plus de 19 Mds de DA.
Quant au reste des accusés, dont des cadres des douanes et des transitaires, le juge a prononcé leur acquittement.