L’Agriculture, pierre angulaire du programme du renouveau économique

Depuis son investiture à la tête de l’Etat, il y a une année, le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a fait de l’Agriculture la pierre angulaire de son programme économique pour assurer la sécurité alimentaire du pays d’abord, mais aussi pour booster davantage l’économie nationale et de la mettre à l’abri de la dépendance aux hydrocarbures.

Estimant que l’Agriculture « tire déjà l’économie nationale vers le haut », M. Tebboune a misé sur ce secteur comme étant la pierre angulaire de son programme économique, dans le but de « faire sortir le pays de sa dépendance des hydrocarbures ».

Ainsi, depuis son investiture, M. Tebboune avait affiché clairement l’intention de renoncer aux hydrocarbures comme principale ressource du budget de l’Etat, surtout après la forte chute des cours de brut sur les marchés mondiaux, faisant ainsi de l’Agriculture l’un des principaux secteurs à relancer pour y substituer.

Dans le même contexte, il a instruit le gouvernement de mettre en œuvre une politique agricole durable permettant de renforcer la sécurité alimentaire du pays, de réduire le déséquilibre de la balance commerciale des produits agroalimentaires de base et de contribuer efficacement à la diversification de l’économie nationale.

Dans ses orientations lors des différentes réunions des Conseils des ministres, M. Tebboune soulignait également l’impérative rupture avec les pratiques du passé, en s’orientant vers de nouveaux modes de gestion du secteur adaptés aux besoins et spécificités du pays, ainsi que l’installation d’usines de transformation des produits agricoles dans les zones de production.

Il avait aussi ordonné l’encouragement de la production de la viande locale afin de réduire la facture d’importation, le traitement définitif de la question du manque de lait, l’impératif de mettre en place une politique nationale de stockage des produits alimentaires, ainsi la résolution du problème d’irrigation, notamment dans les Hauts plateaux et le sud du pays.

Concernant l’agriculture saharienne et des montagnes, M. Tebboune avait ordonné l’encouragement des créneaux créateurs de richesse, tels l’arboriculture fruitière et l’apiculture, avec une réduction des prix pour que ces produits soient à la portée du citoyen, mais aussi la création d’un institut de l’Agriculture saharienne.

Ces orientations ont été traduites sur le terrain par la mise en œuvre d’un programme prioritaire dont l’échéance s’étale entre le 2ème semestre 2020 et la fin de l’année 2021, ainsi que les actions transversales à caractère continu du programme à moyen terme 2020-2024, propre au secteur de l’Agriculture, avec comme objectif la couverture des besoins alimentaires de base par l’accroissement de la production et la productivité agricoles.

Cette feuille de route vise également le développement d’un nouveau modèle agricole et rural, porté par l’investissement privé et l’émergence d’une nouvelle génération de producteurs, ainsi que l’amélioration de la compétitivité des produits agroalimentaires et forestiers et l’intégration des chaines de valeur à l’international.

Ainsi, la nouvelle politique n’a pas tardé à donner ses fruits, car même en pleine crise sanitaire du Coronavirus (Covid-19), qui s’est étalée sur la quasi-totalité de l’année 2020, l’apport de la production agricole dans le PIB national a pu dépasser les 25 milliards de dollars, contre 23 milliards durant la campagne agricole précédente.

Dans ce contexte, le Président a tenu, dans son intervention lors d’un Conseil des ministres, à saluer les agriculteurs qui ont accompli « un travail colossal dans une conjoncture particulièrement adverse en assurant l’approvisionnement du marché en produits agricoles en abondance et à des niveaux de prix acceptables ».

En outre, pour faire du secteur le fer de lance de l’économie nationale, le président Tebboune a souligné que la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route « doit passer nécessairement par une réorganisation adéquate des structures du ministère de l’Agriculture, aussi bien au plan national, régional que local. Celle-ci passe aussi par la création d’offices et de structures qui permette une synergie avec les agriculteurs ».

A signaler que la nouvelle feuille de route du secteur prévoit aussi la modernisation de l’agriculture à travers le développement des filières animales et végétales, l’accompagnement des agriculteurs par un nouveau mode de financement basé sur le crédit mutuel rural, la réactivation de la couverture sociale au profit des agriculteurs, la protection phytosanitaire, outre le développement et la généralisation des nouvelles technologies par la formation, l’orientation et la recherche scientifique dans le domaine agricole.

Pour rappel, le secteur de l’Agriculture contribue à hauteur de 12,4 % au PIB et garantie plus de 2,6 millions postes d’emplois permanents, soit un quart de la main-d’œuvre du pays. En 2019, le taux de croissance du secteur s’est établit à 4%.

 

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