Texas : condamné pour féminicide, un homme dans le couloir de la mort

En décembre 2009, John Hummel avait poignardé sa femme, Joy, 34 ans, enceinte de leur deuxième enfant, plus de trente fois. Il a ensuite utilisé une batte de base-ball pour tuer sa fille Jodi, 5 ans et son beau-père de 57 ans, Clyde Bedford, qui se déplaçait dans un fauteuil roulant. Il avait ensuite mis le feu à leur maison à Kennedale, une banlieue de Fort Worth.

Selon la justice, Hummel voulait se débarrasser de sa famille pour s’enfuir avec une femme qu’il avait rencontrée à l’épicerie. Après l’incendie, l’homme qui était vigile dans un hôpital, s’était enfui en Californie, près de San Diego, où il avait été arrêté.

 

Hummel devait être exécuté le 18 mars 2020, mais cela a été reporté en raison de la pandémie de Covid-19. La sentence doit être exécutée ce mercredi dans la prison de Huntsville.

Michael Mowla, l’avocat de Hummel, n’envisage pas de déposer un appel de dernière minute. En dix ans, il a épuisé toutes les voies légales de recours, au Texas et devant les chambres fédérales. Mowla a tenté de faire reconnaître devant des cours d’appel que le danger futur du meurtrier n’avait pas été correctement évalué. Or cette question est essentielle au Texas dans les affaires de peine de mort. L’an dernier, l’avocat a aussi invoqué un conflit d’intérêts et des irrégularités au sein du bureau du procureur du district criminel du comté de Tarrant, qui l’a condamné : le premier avocat de John Hummel appartient désormais à l’équipe du procureur.

De la mort-aux-rats dans les spaghettis

Michael Mowla a également fait valoir que son client souffrait de troubles de stress post-traumatique et d’autres problèmes liés à son service militaire dans la Marine qui l’avaient amené à « craquer » une nuit. L’argument a été ridiculisé quand les autorités ont rappelé que Hummel avait déjà tenté de tuer sa famille en mettant de la mort-aux-rats dans un dîner. Les spaghettis étaient devenus verts et personne n’en avait mangé.

Hummel sera le cinquième détenu exécuté cette année aux Etats-Unis et le deuxième au Texas. Le mois dernier, l’État a repris les exécutions après près d’un an d’interruption pour cause de coronavirus. Quintin Jones, condamné à mort pour le meurtre de sa grand-tante, a reçu une injection létale dans le pénitencier de Huntsville sans que les journalistes, censés assister à l’opération, soient invités à l’intérieur du bâtiment. Une enquête a imputé l’erreur à plusieurs facteurs, notamment le nouveau personnel et les nouvelles procédures, ainsi qu’une surveillance insuffisante.

Dans un rare appel direct, Jones avait enregistré une vidéo au parloir, diffusée par le New York Times avant l’exécution. « J’ai tué quelqu’un il y a plus de 20 ans » mais « je ne suis plus la même personne, je suis devenu un homme dans les couloirs de la mort », plaidait-il, demandant au gouverneur Greg Abbott de commuer sa sentence à la prison à perpétuité sans possibilité de libération. À ce jour, 22 États américains ont aboli la peine de mort, dont la Virginie, en mars dernier.

(SELON MSN)

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