Primark promet des vêtements « à partir de matériaux recyclés ou issus de sources plus durables » et à « réduire de moitié des émissions de carbone dans l’ensemble de la chaîne de valeur » d’ici 2030. Les vêtements devront être conçus dès l’origine pour avoir une durée de vie plus longue d’ici 2025 et pour pouvoir être recyclés d’ici 2027. Le groupe s’engage aussi sur les rémunérations des ouvriers textiles.
Primark affiche ses ambitions, sur les fronts de la lutte contre la pollution et le réchauffement climatique. La chaîne de « fast-fashion » promet des vêtements moins polluants d’ici 2030. L’enseigne s’engage notamment à « fabriquer tous les vêtements à partir de matériaux recyclés ou issus de sources plus durables » ou encore à « réduire de moitié des émissions de carbone dans l’ensemble de la chaîne de valeur » à cet horizon, selon un communiqué de sa maison mère Associated British Foods. Les vêtements vendus par Primark, qui fait partie des enseignes qualifiée de « fast fashion » (ou mode jetable), devront en outre être conçus dès l’origine pour avoir une durée de vie plus longue d’ici 2025 et pour pouvoir être recyclés d’ici 2027, poursuit le communiqué.
Les engagements portent aussi sur les rémunérations des ouvriers textiles dans un secteur souvent accusé de faire travailler ses employés pour des émoluments ne permettant pas de vivre décemment et parfois dans des conditions sanitaires insuffisantes. Primark affirme ainsi que tous les travailleurs de sa chaîne d’approvisionnement mondiale devront bénéficier d’un salaire décent d’ici 2030. Cette stratégie « n’entraînera qu’une augmentation modeste des coûts » pour l’entreprise d’ici 2030, estime sa maison mère, ajoutant qu’il s’agit d’une « opportunité pour stimuler la croissance des ventes ».
« Notre ambition est de proposer aux consommateurs des prix abordables pour lesquels ils nous connaissent et nous apprécient, mais avec des produits fabriqués d’une meilleure façon pour la planète et ceux qui les font », a fait valoir le PDG de Primark, Paul Marchant, dans un autre communiqué. Cette nouvelle stratégie « est une accélération du rythme et de l’ampleur du changement » en cours dans le groupe, un vêtement sur quatre vendu par Primark étant « déjà fabriqué avec des matériaux recyclés ou plus durables », a-t-il ajouté.
Les confinements ont pesé lourd sur l’enseigne de prêt-à-porter, qui avait notamment fermé l’ensemble de ses 189 magasins au Royaume-Uni en mars 2020 et dont les ventes avaient plongé de 30% au cours des quatre derniers mois de l’année. Mais ses revenus ont rebondi cette année grâce à la réouverture de tous ses magasins, pour atteindre 1,6 milliard de livres lors de son troisième trimestre décalé s’achevant au 19 juin 2021, contre 600 millions de livres un an plus tôt, avait annoncé le groupe début juillet.
« L’industrie mondiale de la mode est un énorme pollueur, et la plupart des vêtements dans le monde sont fabriqués au détriment de l’environnement et des droits des travailleurs », a récemment dénoncé l’ONG Greenpeace au Royaume-Uni. Côté social, le secteur a notamment vu son image ternie par le drame de l’effondrement en avril 2013 du Rana Plaza, un atelier de confection à Dacca (Bangladesh), ou par les rapports sur l’utilisation par certaines marques de coton issu du travail forcé des Ouïghours en Chine. Au Royaume-Uni, la marque Boohoo a notamment été fustigée par certaines ONG pour les conditions de travail et les salaires de misère chez certains sous-traitants.
(SELON BESOCCER)