– La coopération entre l’Afrique et la Russie dans le domaine des médias et de la communication a été, jeudi, au centre d’une table ronde par visioconférence autour du thème « Pertinence et perspective du deuxième sommet Russie-Afrique ».
Organisée par l’Agence de presse russe Sputnik, cette rencontre, qui intervient dans la perspective de ce 2ème sommet Afrique-Russie, prévu durant l’automne 2022, a été marquée par les interventions des différents journalistes autour notamment de la question des fake-news et comment y faire face.
Pour Tarek Hafid, correspondant de l’Agence Sputnik à Alger, la question des fake-news est d’actualité et l’idée de création de ce réseau de médias africains et russes pour lutter contre ce phénomène est « intéressante », dans le cadre d’une démarche de fact-checking pour lutter concrètement contre ce phénomène.
Pour sa part, la rédactrice en chef du service Moyen-Orient et Afrique de l’Agence de presse et Radio Sputink, Rima Maita, a indiqué que vérifier, diversifier, analyser et écouter restait « le pilier » de tous les médias, tout en respectant l’éthique du métier, en développant son activité, à travers les réseaux sociaux.
Selon elle, les médias russes auraient beaucoup à apporter aux médias africains, car on est loin d’avoir une « Histoire conflictuelle » avec le continent et loin des comptes à rendre historiques, ajoutant que dans le monde médiatique, on a besoin d’avoir des alliés, pour avoir le même chemin.
Le directeur de l’Information de l’agence Algérie Presse Service (APS), Rabah Hacini, a plaidé, de son côté, pour la création d’un mécanisme commun entre les médias africains et russes afin de lutter contre le phénomène des fake-news qui touche « malheureusement » tous les pays, et qui peut affecter « sérieusement » les projets communs de partenariat.
Pour M. Hacini, les fake-news, ou fausses informations, sont devenues un phénomène mondial qui a pris une « ampleur alarmante » ces derniers temps, notamment à travers la toile et les réseaux sociaux.
Pour y faire face, et partant de la logique que la « nature a horreur du vide et que l’espace doit être comblé » par les contenus informationnels « vérifiés et objectifs », il est « impératif » de faciliter l’accès à l’information aux professionnels des médias et de se pencher en parallèle sur la recherche des « meilleures » stratégies permettant de « contrecarrer » la désinformation et l’intox informationnelle, et outiller l’audience des solutions « adaptées et efficaces », a-t-il recommandé.
Dans ce sens, l’APS œuvre à faire face à ce phénomène, à l’instar des autres médias notamment les agences de presse, dont le métier de base est de donner des informations « correctes, vérifiées et sourcées loin des rumeurs et du sensationnel », a souligné M. Hacini.
Pour sa part, le rédacteur en chef de l’Agence gabonaise de presse, Louis-Philippe Mbandinga, a indiqué que l’Afrique se trouvait dans un contexte en « pleines mutations », lui ouvrant des perspectives de développement, avec un nouveau processus, en s’appuyant sur un partenaire stratégique, à savoir la Russie, notamment dans le domaine des médias.