Plus de 28 °C en plein mois de février. Depuis le début du mois, la Californie fait face à une « canicule hivernale », une vague de chaleur sans précédent. Dans la région de San Francisco, plus de 28,3 °C ont été enregistrés, pulvérisant un record établi en 2018 à 27,2 °C. A Los Angeles, 31 degrés sont attendus ce dimanche 13 février.
Quelques heures avant le Super Bowl, organisé dans l’État de la Californie, quelques départs de feu ont été recensés par les services de lutte anti-incendies. Les températures sont en moyenne plus de 10 degrés au-dessus de la moyenne saisonnière, comme l’explique « le Monde ».
Ce que les « mégafeux » disent de nous
« En ce moment, vous avez ce système de hautes pressions et des conditions plus sèches à la surface (…). Nous vivons sur une planète dont nous avons réchauffé le climat, donc rien que d’un point de vue purement statistique, nous allons assister à une augmentation des records », souligne Justin Mankin, spécialiste du climat à l’université américaine de Darmouth.
Cette chaleur hors de saison s’étend aussi plus au nord, dans la région de San Francisco par exemple où plusieurs records de chaleur ont été battus pour un 9 février, avec 28,3 °C enregistrés à Salinas contre 27,2 °C quatre ans plus tôt.
Risques d’incendies
L’espoir d’enrayer un cycle de sécheresse chronique qu’avaient suscité fin décembre des chutes de neige spectaculaires sur les sommets californiens n’aura pas duré. Un laboratoire de l’Université de Berkeley, spécialisé dans l’étude de la neige sur la Sierra Nevada centrale, relevait mercredi un triste record : « la plus longue période hivernale sans aucune précipitation », avec 32 jours secs consécutifs. Le précédent record avait été établi en 1990.
Incendies géants en Californie : « Le réchauffement climatique joue un rôle d’accélérateur »
« Ce qui empêche les incendies, c’est la pluie, les précipitations. Et ce genre de phénomène de chaleur tend à suggérer qu’il y a un risque d’avoir un début très précoce à la saison des incendies de forêt en Californie », estime Justin Mankin. « C’en est presque au point où on a l’impression que cette saison ne finit jamais », ajoute-t-il.
Plus de 10 000 km² de végétation ont brûlé l’an dernier en Californie, la deuxième pire année de l’histoire. Le nombre et l’intensité des feux se sont multipliés ces dernières années dans tout l’ouest des États-Unis, avec un très net allongement de la saison des incendies, un phénomène notamment lié au réchauffement de la planète.
(SELON MSN)