Biélorussie : les pouvoirs du président Loukachenko renforcés à l’issue d’un référendum

Plus de 65 % de la population de cette ex-république soviétique, proche du pouvoir russe, a voté dimanche en faveur des amendements à la Constitution, qui octroient notamment une immunité judiciaire à vie pour les anciens présidents,

Sans surprise, le oui a gagné, dimanche 27 février, en Biélorussie, lors d’un référendum constitutionnel permettant de renforcer les pouvoirs du président Alexandre Loukachenko, âgé de 67 ans, qui dirige cette ex-république soviétique d’une main de fer depuis 1994.
« 65,16 % d’électeurs ont voté pour les amendements à la Constitution de la République de Biélorussie », a annoncé, dans la nuit de dimanche à lundi, le président de la Commission électorale centrale biélorusse, Igor Karpenko, cité par les agences de presse russes. Selon lui, 10,07 % ont voté contre. Le taux de participation s’est établi à 78,63 %, selon la même source. Pour être adoptés, les amendements avaient besoin de recueillir plus de 50 % des voix, le référendum étant considéré comme valide si plus de 50 % d’électeurs y participaient.

Parmi les changements proposés : une immunité judiciaire à vie pour les anciens présidents et l’introduction d’un maximum de deux mandats présidentiels. Si la Constitution n’envisageait pas de limite en la matière auparavant, cette nouvelle disposition s’appliquerait à partir de l’entrée en fonction d’un nouveau président, ce qui permettrait à Alexandre Loukachenko de rester au pouvoir jusqu’en 2035 s’il est réélu en 2025.
Fin de l’obligation d’être une « zone sans nucléaire »
Dans la version amendée disparaît par ailleurs l’obligation pour la Biélorussie de rester une « zone sans nucléaire ». Cet article serait remplacé par un article « excluant l’agression militaire depuis le territoire » biélorusse. Fin janvier, les Etats-Unis s’étaient alarmés de ce que cette réforme ne permette un déploiement d’armes nucléaires russes en Biélorussie, pays frontalier de l’Ukraine et de la Pologne.
Le référendum a eu lieu au moment où l’Ukraine voisine est en proie à l’invasion russe déclenchée le 24 février, alors que des pourparlers entre Russes et Ukrainiens, annoncés par les deux parties, devaient avoir lieu dimanche à la frontière biélorusse.

La réélection d’Alexandre Loukachenko à la présidence, en août 2020, avait déclenché un mouvement de contestation historique, violemment réprimé par les autorités, qui ont procédé à des arrestations massives, à des liquidations de médias et d’ONG. En Russie, une réforme constitutionnelle adoptée en 2020 a ouvert la voie au maintien au pouvoir du président Vladimir Poutinejusqu’en 2036.

 

selon le monde fr.

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