Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les armées russes, « Le Monde » répond en direct à vos questions sur l’évolution du conflit, selon le monde fr.
Pourquoi l’OTAN n’intervient-elle pas dans la guerre en Ukraine ? La Russie peut-elle être exclue de l’ONU ? Quel impact le conflit a-t-il sur la campagne présidentielle en France ? Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les armées russes, Le Monde répond en direct à vos interrogations sur l’évolution du conflit dans son live quotidien. Voici les réponses à vos questions les plus fréquentes de ces deux derniers jours.
Où en est l’avancée des troupes russes en Ukraine ?
La situation en carte
Comment la Biélorussie est-elle engagée militairement dans le conflit ?
Les Etats-Unis n’ont constaté aucun signe qui montrerait la présence de militaires biélorusses en Ukraine, malgré le soutien que Minsk apporte à Moscou, a assuré vendredi le porte-parole du ministère de la défense américain, John Kirby. « Cela ne signifie pas que cela ne pourrait pas arriver », a-t-il tempéré, en précisant avoir noté des déclarations récentes du président biélorusse, Alexandre Loukachenko, proche allié de Vladimir Poutine, qui a évoqué la possibilité que son armée vole, si besoin, au secours des forces russes.
Pour mener leur offensive en Ukraine, les forces de Moscou y sont entrées depuis leur propre territoire ainsi que depuis la Crimée annexée, mais aussi depuis la Biélorussie, où des militaires russes étaient positionnés officiellement pour des « exercices ». M. Loukachenko, qui dirige la Biélorussie d’une main de fer depuis 1994, a annoncé le 1er mars avoir ordonné le déploiement de forces supplémentaires dans le Sud, à la frontière avec l’Ukraine. Même si la Biélorussie sert de base arrière à l’armée russe, aucun militaire biélorusse ne participe à l’offensive de Moscou, affirme Minsk.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a-t-il parlé de changements positifs dans le dialogue avec la Russie ?
Le président ukrainien a semblé saluer samedi une évolution dans les discussions entre Kiev et Moscou, évoquant notamment une nouvelle approche de la Russie. Interrogé sur des déclarations vendredi de Vladimir Poutine, qui avait évoqué des « avancées »dans les pourparlers russo-ukrainiens, Volodymyr Zelensky s’est dit « content d’avoir un signal de la Russie ». Lors des dernières discussions, « on a commencé à parler », et Moscou « ne pose plus simplement des ultimatums », ce qui constitue « une approche fondamentalement différente », a ajouté M. Zelensky. Il a cependant déploré que les « partenaires occidentaux ne soient pas suffisamment engagés » dans cette approche.
Mais M. Zelensky a aussi dit qu’en termes de garanties de sécurité « l’Ukraine ne pourra pas faire confiance à la Russie après cette guerre sanglante. De telles garanties de sécurité doivent être proposées par d’autres leaders étrangers », a-t-il avancé.
Le président ukrainien a tenu ces propos alors qu’une rencontre a eu lieu jeudi entre les chefs de la diplomatie russe et ukrainien en Turquie, la première à ce niveau depuis le début du conflit. Auparavant, trois sessions de pourparlers au niveau de délégations avaient eu lieu. Ces pourparlers se poursuivent par visioconférence, a précisé samedi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, se refusant à donner plus de détails. Le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaïlo Podoliak en a confirmé la tenue.
Une mosquée a-t-elle été bombardée à Marioupol ?
Samedi, la situation autour la mosquée Souleïman de Marioupol restait confuse, d’abord annoncée comme bombardée par le gouvernement ukrainien aujourd’hui. Le président de l’Association de la mosquée, Ismail Hacioglu, joint par la chaîne turque Habertürk en début d’après-midi, a, lui, assuré que le quartier était sous le feu mais que la mosquée elle-même n’avait pas été touchée.
« Les Russes bombardent la zone (…) qui se trouve à 2 km de la mosquée, et une bombe est tombée à une distance de 700 m de la mosquée », avait-il précisé auparavant sur Instagram. Trente civils turcs se trouvent à l’intérieur de l’édifice, « dont des enfants », a-t-il dit, sans en préciser le nombre.
Il a expliqué qu’il essayait d’organiser des évacuations bloquées par les Russes, dans cette ville stratégique, bombardée depuis des jours, qui subit un siège dévastateur. Au total, 86 citoyens turcs se trouvent encore dans la ville de Marioupol, que son association essaie de regrouper, passant de maison en maison, a raconté M. Hacioglu à la télévision turque.
Il a expliqué que l’association avait déjà tenté à quatre reprises d’évacuer les Turcs en formant un convoi, mais que les Russes ne les « ont pas laissés passer » aux barrages. « Nous allons tenter une cinquième fois », a-t-il dit, précisant disposer de deux bus pour procéder aux évacuations.