Pénurie de l’huile de table : Le président de la Fédération de l’agroalimentaire accuse les commerçants de détail

Le marché de l’huile de table continue d’être perturbé en terme de prix et de disponibilité du produit, malgré toutes les assurances des producteurs, dont CEVITAL alors que son vice président Omar Rebrab, soutient qu’ « il n’y aura pas de pénurie ».

Le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FNA), Khaled Belbel, accuse pour sa part les commerçants de détail d’être les responsables de cette pénurie en refusant de se faire approvisionner  directement chez le producteur pour échapper à la facturation.

« Les commerçants au détail ont causé cette pénurie des huiles de table sur le marché » en prétextant la rareté de ces produits au niveau des grossîtes et des producteurs.

Selon lui, la raison « réelle » de cette perturbation est due au « refus » de ces commerçants d’appliquer les directives des services du ministère du Commerce instaurant « l’obligation » de facturation sur toutes les transactions réalisées par tous les acteurs du marché, « à tous les niveaux ».

Ce système de facturation est considéré « pénalisant » par les commerçants au détail vu que les transactions facturées sont « imposables », a précisé M. Belbel qui a ajouté que les détaillants estiment que leur marge bénéficiaire est « négligeable » s’ils achètent avec des factures les huiles dont le prix est plafonné par l’Etat.

Pour échapper à ce qu’ils qualifient de « contrainte », les détaillants se fournissent auprès de plusieurs grossistes en achetant de petites quantités au prix du détail, ce qui les exempte de la facturation, a souligné le responsable de la fédération qui a indiqué que ces commerçants écoulent, par la suite, leur marchandise « à des prix plus élevés en faisant croire à l’existence d’une pénurie » et à l’achat de leur produit plus cher auprès des grossistes et autres fournisseurs.

  1. Belbel a mentionné que les agents de la Direction du commerce et des prix (DCP) « ont effectué, dernièrement, des visites d’inspection » pour s’enquérir de l’état des stocks des producteurs et autres grossistes et ont constaté, selon lui, que « les niveaux des stocks en 2021 ont augmenté » par rapport à l’année écoulée.

Il a donné l’exemple d’un des producteurs principaux des huiles de table en Algérie dont la production a « triplé » comparée à l’année précédente.

Le responsable a déploré que « cette réticence à la facturation perdure depuis plusieurs années » tout en déclarant qu’il était difficile de « changer les mentalités » et cela demanderait du temps pour pouvoir « instaurer de nouvelles règles » qui ne pénaliseraient pas le consommateur final.

 

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