Les enseignants du primaire sont passés à l’action hier mercredi en se mettant en grève dans certains établissement du centre du pays, à l’appel de leur Coordination nationale, qui tient à « travers cette action de protestation à rappeler à la tutelle le devoir de respecter ses engagements », selon N. Belkacemi, syndicaliste et enseignante à Bordj El Kiffan.
Selon les échos et malgré la diffusion massive de l’appel sur les réseaux sociaux, le suivi de la contestation n’est pas été largement relayé à l’échelle nationale, en dehors d’Alger, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Béjaia où certaines écoles ont du renvoyer leurs élèves.
« Cette grève n’est qu’une piqure de rappel à la tutelle, mais dans les prochaines semaines nous n’excluons pas une escalade du mouvement si la tutelle persiste dans son attitude méprisante », prévient notre interlocutrice qui insiste pour dire que « notre action est strictement socio-professionnelle ».
Une précision de taille pour anticiper les accusations de politisation du mouvement qui ne manqueraient pas de surgir, au vu du contexte préélectoral.
Pour rappel, les revendications de la Coordination syndicale des enseignants du primaire sont l’augmentation des salaires, considérant que leur niveau actuel est dépassé par l’inflation et la dévaluation du dinars.
Mais aussi l’uniformisation du point indiciaire et la prise en considération du diplôme, la licence, pour la définition des salaires, indépendamment des paliers dans lequel exerce l’enseignant détenteur du diplôme.
La réduction du volume horaire et la spécialisation, font partie de ces revendications de la revendication qui remet également sur le tapis le rétablissement de la retraite anticipée dans le secteur de l’Education, compte tenu de sa « spécificité et de sa pénibilité », font valoir les syndicats.
