– Un programme pour le soutien financier des petits exploitants agricoles à travers le crédit mutuel sera présenté prochainement au gouvernement, a indiqué à Alger, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani.
« Il existe plus de 1,2 million de petits exploitants agricole qui ont du mal à accéder au financement et j’estime que le crédit mutuel est la solution appropriée pour leur venir en aide », a affirmé M. Hemdani lors d’une conférence de presse, tenue en marge du Forum sur l’investissement agricole et agroalimentaire.
Outre le soutien financier, « ce programme, en cours d’élaboration avec le ministère des Finances, se penche également sur le volet de la couverture sociale des agriculteurs et l’assurance de leurs exploitations contre les calamités naturelles ».
« Pour ce faire, nous comptons restructurer la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) afin d’en faire un outil de financement et d’assurance pour les investisseurs du secteur, notamment les petits et moyens agriculteurs », a-t-il affirmé.
Par ailleurs, le ministre a assuré la détermination de son secteur d’encourager la filière de transformation des produits agricoles pour atteindre au moins 50% des besoins nationaux, en évoquant, à ce titre, la création de l’Office de développement de l’agriculture industrielle en terre saharienne (ODAS).
136.000 ha attribués par l’ODAS
Selon le ministre, la création de cet office permettra de régler « définitivement » les problèmes liés au foncier agricole dans ces zones.
Cette instance publique, explique-t-il, est dotée d’un guichet unique et d’un comité d’experts techniques et d’évaluation pour étudier les dossiers des candidats. Cela permettra de débureaucratiser les procédures administratives pour l’accès au foncier d’autant que cette instance a les prérogatives d’attribuer la terre aux investisseurs après l’examen de leurs dossiers sans passer par les collectivités locales, ajoute le ministre.
« A ce jour, l’ODAS a attribué 136.000 hectares au profit des opérateurs », a-t-il fait savoir, en précisant que ces surfaces mises à la disposition des investisseurs font partie des 500.000 hectares non exploitées récupérés par l’Etat.
Par ailleurs, M. Hemdani a indiqué que le pays dispose de plus d’un million d’hectares exploitables.
« Nous n’avons pas un problème d’espace mais il faut juste adopter une agriculture intelligente et innovante », a-t-il estimé.
A ce propos, il a indiqué que « toutes les questions liées aux ressources hydriques et aux infrastructures ont été examinées et étudiées conjointement avec les experts des institutions techniques du ministère de l’Agriculture et de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) dans le but de dégager un portefeuille pour développer certaines filières stratégiques afin de réduire la facture des importations des produits agricoles et agro-industriels qui pèsent lourdement sur la balance des paiements ».