Le président de l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), Tarek Kour, a déclaré mardi dernier à Alger que la coordination entre les institutions et les acteurs concernés est « nécessaire » en vue de trouver les mécanismes permettant de créer une « dynamique » pour lutter contre ce phénomène.
Intervenant à l’ouverture d’une session de formation virtuelle sur la bonne gouvernance, organisée par l’ONPLC en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), au centre international des conférences, M. Kour a estimé « nécessaire » que les institutions et l’ensemble des acteurs trouvent des mécanismes de coordination en vue de « créer une dynamique permettant d’avoir une vision commune pour faire face à ce phénomène ».
Il a souligné que la coordination qui s’est établie entre l’ONPLC, la Cour des Comptes et les autres secteurs dans des domaines liés à la transparence et à la lutte contre la corruption, a été consacrée dans la nouvelle Constitution.
Pour ce qui est de cette session de formation qui se tient sous le thème « La bonne gouvernance: de la théorie à la pratique », elle contribue, selon le président de l’ONPLC, à « renforcer les capacités des acteurs nationaux, des fonctionnaires et des cadres des secteurs ministériels, ainsi que de la société civile dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption ».
Il a ajouté que cette formation est une occasion pour doter les participants de « différents outils opérationnels qui leur permettront d’activer les principes de la bonne gouvernance et d’évaluer leur application sur le terrain », soulignant que la question de la bonne gouvernance a suscité « un grand intérêt et beaucoup de débats ».
De son côté, le président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Réda Tir, a relevé, lors de son intervention, que la bonne gouvernance « n’est pas seulement une affaire de l’Etat, mais elle concerne aussi les institutions et les citoyens », soulignant que l’importance réside dans le fait que toutes ces parties « défendent les intérêts suprêmes du pays ».
Selon l’intervenant, l’Algérie « dispose de tous les outils de gestion et de compétences nécessaires » en matière de bonne gouvernance, précisant que le fonctionnaire « doit se comporter comme un véritable maillon dans le processus de développement ».
Intervenant sur le même thème, le Représentant Résident adjoint du PNUD en Algérie, Edwine Carrié, a fait remarquer que la lutte contre la corruption représente un axe important dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), notamment celui relatif à la paix, à la justice et aux institutions efficaces, estimant que l’amélioration de la gestion des ressources nationales « contribuera à accélérer la réalisation des ODD ».
Il a, par la même occasion, réitéré l’engagement de PNUD à poursuivre son appui à l’Algérie, notamment dans la phase de mise en œuvre de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption.
Par ailleurs, les experts du PNUD qui sont intervenus, lors de cette première journée, ont focalisé leurs communications sur les concepts clés de la bonne gouvernance et son lien avec le développement durable, ainsi que les impacts de la crise sanitaire sur les pays.
Les communications ont porté également sur la promotion de l’ouverture des données (Open data) et l’accès à l’information pour permettre l’analyse et la prise de décisions dans les domaines de développement et de la bonne gouvernance.
Le rôle de la jeunesse dans la lutte contre la corruption a été souligné par les experts qui ont mis l’accent sur les différentes initiatives de lutte contre ce phénomène dans certains pays arabes.