– Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a mis l’accent, dimanche à Alger, sur la nécessité de revoir les programmes nationaux des mathématiques à commencer par le primaire jusqu’à l’université.
Lors d’une rencontre avec les ministres de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout, de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chams Eddine Chitour et du Tourisme, de l’Artisanat et du travail familial, Mohamed Ali Boughazi, dans le cadre de la composition d’un groupe de travail chargé de l’examen de la situation de l’enseignement des mathématiques dans le système éducatif algérien et les moyens de les développer, M. Benziane a précisé que la révision de ces programmes s’inscrit dans le contexte de la construction d’un projet « cohérent et exceptionnel » pour hisser le niveau des mathématiques en Algérie.
« Ce projet, en dépit de sa taille, ne nécessite pas de grandes ressources, tant en matière d’encadrement humain que matériel, à la lumière de la disposition des enseignants et chercheurs algériens spécialisés dans les mathématiques, à contribuer à l’encadrement pédagogique et scientifique des établissements spécialisés dans ce type de formation », a déclaré le ministre.
Rappelant le lycée des mathématiques qui compte de brillants élèves au niveau national, outre les 19 laboratoires de mathématiques, les chercheurs algériens exerçant dans les laboratoires internationaux et la création de deux écoles spécialisées dans les mathématiques et l’intelligence artificielle, M. Benziane a indiqué que cela sera « un départ dans l’excellence et la formation des élites à la faveur de la volonté politique pour concrétiser ce projet ».
« Pour que ce projet atteigne un niveau mondial, il est impératif de coopérer et de tirer profit des experts algériens et étrangers tout en aplanissant les obstacles entravant leur participation », a-t-il soutenu.
De son côté, le ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout a affirmé que l’encadrement spécialisé des mathématiques en Algérie « ne répond pas aux besoins du secteur, au vu du faible intérêt aux filières des mathématique et maths techniques par les élèves ».
« En dépit de la consécration d’un volume horaire adéquat aux mathématiques à tous les niveaux d’enseignement, il existe toujours un manque d’encadrement spécialisé de cette matière qui ne satisfait pas les besoins du secteur », a-t-il expliqué.