Transition énergétique : La CAPC veut contribuer à la stratégie nationale avec 41 propositions

– Un document, comportant 41 propositions de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) pour contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale de transition énergétique, à travers les volets financier, réglementaire, technique et humain, a été présenté lundi à Alger.

Lors d’une conférence organisée à cette occasion au siège de la CAPC, le président de la commission « Energie » de cette organisation patronale, Ryadh Boudjemadi, a énuméré 6 axes essentiels autour desquels reposent les propositions contenues dans le document élaboré par la CAPC et envoyé, selon lui, au Premier ministère, au ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelable et au ministère de l’Energie et des Mines.

Le conférencier a cité, ainsi, l’amélioration du mix énergétique (solaire, éolien et autoconsommation), le développement de l’efficacité énergétique (économie d’énergie  dans les habitations, le transport et l’industrie), la préparation du lancement du Smart Energy (réseau, mobilité et éclairage connectés), le soutien de l’innovation dans l’internet of Thinks (IoT) et le power to X (hydrogène vert et bleu) et enfin encourager des champions locaux (start-up) qui iront à la conquête de l’Afrique.

S’agissant du financement, M. Boudjemadi a expliqué qu’il est nécessaire d’ouvrir les portes aux étrangers pour qu’ils puissent venir investir en Algérie à travers des investissements directs étrangers (IDE), tout en les encourageant à le faire en adaptant des textes réglementaires aux standards internationaux.

Cela en plus de proposer la création d’un fond d’investissement « vert » alimenté par les investisseurs privés et qui sera exploité pour le financement des projets ayant trait à la transition énergétique.

Cela en plus de la possibilité de financer une partie des projets grâce aux économies réalisés sur la consommation des énergies fossiles (gaz).

M.Boudjemadi a affirmé que toutes les conditions et les moyens existent en Algérie pour démarrer sa transition énergétique, ce qui pourrait se faire, selon lui, « dans les semaines à venir ».

Il a mis l’accent, toutefois, sur l’importance de faire une transition énergétique « à l’algérienne » sans pour autant copier intégralement un quelconque modèle étranger, et pour cela, l’Algérie pourra compter sur les compétences locales qui existent au niveau des groupes publics Sonatrach et Sonelgaz, qui ont des indicateurs de performance les plaçant dans le Top 10 mondial, a souligné le cadre de CAPC.

M.Boudjemadi a précisé que l’énergie solaire (photovoltaïque), avec un taux d’ensoleillement des plus importants au monde, ne représente qu’un élément des atouts énergétiques durables de l’Algérie, se référent à une étude de la Banque mondiale (BM) publiée au mois de septembre 2020 qui révèle le potentiel énorme de l’Algérie en éolien, estimé à 7,7 giga watt-heure par l’instance financière mondiale.

 

Aller vite vers l’hydrogène

 

Il a insisté, de plus, sur l’opportunité d’aller « très vite » vers l’hydrogène au vu du potentiel de l’Algérie dans ce domaine, notamment en matière de savoir-faire, d’équipements (stations de liquéfaction) et de réseau de transport qui permettrait d’exporter facilement vers l’Europe à travers les gazoducs déjà existants, vue la possibilité de transporter 25% d’hydrogène dans une canalisation de transport de gaz.

Le président de la commission Energie de la CAPC a appelé, en outre, à la réalisation d’un électrolyseur made in Algeria ce qui est, selon lui, dans les cordes des compétences locales.

Pour sa part, le président de Cluster Solar Energy, Mhamed Hammoudi, ayant participé à l’élaboration de ce document, a soutenu l’importance pour l’Algérie d’investir dans l’hydrogène en commençant par expliquer la différence entre l’hydrogène gris, bleu et vert.

Il a fait savoir, dans ce sens, que l’hydrogène gris est produit à partir du méthane (gaz) et qui nécessite une purification coûteuse, alors que l’hydrogène bleu est produit par électrolyse en utilisant des énergies fossiles, alors que l’hydrogène vert est généré exclusivement par des énergies vertes.

M.Hammoudi a lié la qualité de l’hydrogène produit à la stabilité de l’énergie utilisée dans le processus d’électrolyse, ce qui l’a amené à préconiser l’adoption d’un modèle de production d’hydrogène basé sur un mix entre l’énergie fossile (bleue) et renouvelable (verte) pour augmenter la production et réduire les coûts tout en étant en mesure d’exporter l’excédent.

De son côté, le président de CAPC, Sami Agli, a estimé que la transition énergétique en Algérie « n’est plus un choix » en soulignant l’importance de ne plus dépendre des énergies fossiles et d’aller vers les énergies renouvelables sous toutes leurs formes (solaire, éolien, hydrogène).

A noter que des représentants des ministère de l’Energie et des Mines, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de Sonelgaz ont assisté à cette conférence.

 

Articles similaires

Électricité : nouveau pic de consommation enregistré dimanche

chef

Câble électrique sous-marin : Sonelgaz et Sonatrach signeront bientôt un accord avec des partenaires internationaux

chef

L’AADL met en vente plus de 1 400 locaux commerciaux et de services aux enchères publiques

chef