– Le chef de service de pneumo-allergologie au Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Béni Messous Hassani Issad (Alger), Pr. Merzak Gharnaout a affirmé que « la pandémie du Coronavirus a empêché le travail de 52 unités de sevrage tabagique à travers le territoire national » qui ont enregistré « une affluence modeste' » des fumeurs.
Dans une déclaration à l’APS, à la veille de la célébration de la Journée mondiale sans tabac (31 mai), placée cette année sous le thème « Tabagisme et Covid-19 » et le slogan « S’engager à arrêter », le spécialiste a précisé que le ministère de la Santé avait ouvert 52 unités de suivi médical en vue d’encourager au sevrage tabagique à travers le pays, mais la pandémie de Covid-19 a empêché cette opération qu’il a qualifiée de « très importante » afin d’atténuer ce fléau.
A ce titre, il a rappelé les résultats de l’enquête nationale à indicateurs multiples (MICS), initiée par le ministère de la Santé en 2017, lesquels ont révélé la prolifération du tabagisme chez la tranche d’âge 18-65 ans (16.5%), 32% chez les garçons et 0.4 chez les filles, et que 60% de ceux ayant arrêté la consommation de tabac durant une année entière ont rechuté, soulignant qu’il « n’y aurait un sevrage tabagique sans consultation et suivi médical au niveau des unités spécialisées ».
Il a également cité les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui ont fait état du décès de 8 millions de fumeurs de par le monde, dont un million en raison du tabagisme passif.