De passage, lundi sur les ondes de la Radio nationale, Mebroukine a relevé dans son argumentaire, le rapprochement du ratio de 4% du rebond de la croissance attendu pour 2022 en Algérie, tel qu’avancé par le ministre des finances, Aymen Benabderrahmane, et les chiffres donnés par la banque mondiale.
L’invité de la Chaïne3 a toutefois assujettie une telle perspective à «des réformes rigoureuses pour passer d’une économie dépendante des hydrocarbures à une économie productrice de richesses», a- t- il souligné, ajoutant que la loi de finance 2022 doive s’inscrire dans le cadre d’une plus grande rigueur. Sur ce point précis il a pris le soin de nuancer, indiquant que «Quand je dis rigueur budgétaire, je ne veux pas dire qu’il faut instaurer l’austérité mais plutôt la rationalisation des dépenses», dira- t- il.
Dans cette veine, et afin de mettre un terme fin «à la dérive budgétaire», le professeur en droits des affaires préconise l’arrêt des grands projets aux coûts exorbitants, la révision de la politique d’exonération fiscale «en évaluant tous les avantages consentis aux investisseurs qu’ils soient nationaux ou étrangers», fait-il remarquer et enfin, «poser le problème du financement des entreprises publiques en vigueur depuis 40 ans», a- t- il soutenu.
Par ailleurs, et répondant à une question sur la dévaluation du dinar, Ali Mebroukine s’inscrit en faux de pareille mesure, appelant à délaisser cette politique pour relancer la consommation, qui est le moteur de la croissance. Explique- t- il.
«Il faut arrêter la dépréciation du dinar, il n’y a pas une raison objective pour procéder à une nouvelle dépréciation», a- t- il tranché.