Officiellement, le président Abdelmadjid Tebboune assure que la situation épidémiologique en Algérie est « sous contrôle ». Mais la reprise des contaminations qui s’approche de son record de cas quotidiens (1 133) enregistré en novembre 2020 est qualifiée d’« alarmante » par le chef d’un service d’infectiologie à Boufarik près d’Alger.
Selon le Docteur Mohamed Yousfi, les hôpitaux sont saturés et les soignants sont « sur les rotules ». Selon lui, il lui faut attendre un décès pour avoir une place dans le service de réanimation du CHU de Blida où sont envoyés les cas les plus graves qu’il traite dans son service. Par ailleurs, les personnes atteintes de formes modérées et qui étaient hospitalisées au début de la pandémie, sont renvoyées chez elles sous surveillance.
Pour ce médecin, les citoyens et l’État sont responsables de cette nouvelle vague. « Les gens s’en foutent et l’Etat est absent. » Pour lui, cette nouvelle flambée s’explique par l’abandon des gestes barrière dans la population. « Malheureusement, dès que le citoyen constate une amélioration, il oublie les gestes barrière », explique-t-il en ajoutant : « Et celui qui doit veiller à leur application et sauver des vies humaines à savoir l’Etat, ne bouge pas face aux transgressions. »
Pour ce médecin, il faut amplifier la vaccination dans le pays alors que moins de 10 % de la population a reçu un sérum. « Tant que nous n’aurons pas 30 à 40 millions de doses, nous resterons loin de l’immunité collective, la seule à même de nous permettre de contrôler l’épidémie », insiste-t-il en estimant qu’il faudrait au moins vacciner rapidement 20 millions d’Algériens, soit près de la moitié de la population. .
(SELON MSN)