– Le projet du code de l’investissement, en cours de révision par le gouvernement, comprend des incitations importantes au profit des investisseurs, notamment les opérateurs du secteur de la construction et de l’entretien des bateaux de pêche, a indiqué dimanche à Boumerdes le ministre de l’Industrie Ahmed Zeghdar.
« Le secrétariat du gouvernement s’attèle actuellement à l’examen et à la révision du code de l’investissement qui contient notamment des avantages et facilités au profit de la filière construction et maintenance navale, car il s’agit d’une filière essentielle, pivot et pionnière et les demandes d’investissement en son sein sont considérables et diffèrent d’une wilaya à une autre », a affirmé le ministre.
L’objectif visé par le code de l’investissement « est la stabilité juridique et l’attrait des investisseurs grâce à diverses facilités », a déclaré à la presse M. Zeghdar, en marge de la signature d’un accord-cadre entre la Société de gestion des ports et trois opérateurs privés, en vertu duquel ils ont obtenu des contrats d’exploitation d’espaces à l’intérieur des ports, en présence des ministres de la Pêche et des productions halieutiques, Hicham Sofiane Salawatchi, et des Transports, Aissa Bakkai.
Le ministre a également appelé les opérateurs économiques et les porteurs de projets de start-up dans le domaine à préparer leurs dossiers d’investissement en attendant, a-t-il dit, « la promulgation de cette loi qui s’accompagnera de la mise en place de l’Agence foncière de gestion du foncier industriel en cours de préparation », a-t-il fait savoir.
S’agissant de la restitution du foncier industriel, Ahmed Zeghdar a fait état de la récupération, jusqu’à fin octobre dernier, de « 13.000 à 14.000 hectares de foncier dans l’ensemble des wilayas du pays ».
Sur un autre plan, le ministre a souligné l’importance de la « valorisation des ressources locales dans divers domaines, notamment concernant les matières premières fabriquées localement et destinées à l’industrie navale, avec la nécessité de promouvoir les métiers en voie de disparition y afférents et d’encourager les investisseurs du secteur de la pêche en mettant à leur disposition des assiettes foncières adaptées et des facilitations juridiques ».
« La valorisation locale des ressources du secteur de la pêche est de nature à réduire sa facture d’importation, au volet des matières premières et du matériel de pêche et d’alimentation notamment, à environ un (1) milliard de dollars/an à l’horizon 2022 », a par, ailleurs, estimé M. Zeghdar.
Il a aussi souligné l’impératif du « travail participatif entre les secteurs ministériels pour une véritable relance de l’industrie maritime et de la pêche en Algérie », assurant que « le foncier est disponible. Il est temps pour les investisseurs d’accompagner cette industrie et ses filières annexes, à l’instar des matières premières, les matériels et équipements de pêche divers ».