Les arrêtés concernant les conditions d’agrément, le cahier des charges ainsi que les missions du pharmacien directeur technique des établissements pharmaceutique de distribution permettront d’assoir une meilleure organisation du circuit de distribution et ainsi réguler cette activité et de se conformer aux standards internationaux, a indiqué à Alger un directeur central du ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Le circuit de distribution constitue « un maillon central » dans la chaîne d’approvisionnement et « un levier » pour la maîtrise de la disponibilité produite pharmaceutiques, a déclaré à l’APS le Directeur des activités pharmaceutiques et de la régulation au ministère de l’Industrie pharmaceutique, Dr. Bachir Alouache.
La publication de neuf arrêtés dont ceux régissant les établissements pharmaceutiques de distribution dans le Journal officiel (n8), représente, selon-lui, la poursuite de la dynamique de réformes réglementaires et de normalisation des différentes activités pharmaceutiques initiées par le ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Cette nouvelle réglementation permettra, ainsi, aux établissements pharmaceutiques de distribution de « se conformer » aux standards internationaux, en ayant « l’obligation de constituer un stock stratégique de 30 jours et d’assurer une distribution des 2/3 de la nomenclature nationale des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux », a expliqué Dr. Alouache.Ce qui permettra de « sécuriser » le marché du médicament, a-t-il affirmé.
Ces textes, initiés par le ministère de l’Industrie pharmaceutique permettront, également, de lutter « efficacement » contre les pratiques commerciales « illicites » telles que la rétention ou la vente concomitante, en engageant la responsabilité pharmaceutique du pharmacien directeur technique.
Ce dernier est, depuis l’entrée en vigueur du texte, « obligatoirement » secondé par un pharmacien directeur technique assistant « au minimum », de quoi créer de nouveaux postes d’emplois pour les nouveaux pharmaciens diplômés, a mis en avant le responsable.
D’ailleurs, au vu de la responsabilité pharmaceutique qui lui incombe, le changement du pharmacien directeur technique constitue une modification « à caractère substantiel » qui nécessite « l’accord préalable » des services du ministère de l’Industrie pharmaceutique, et qui amène, même, à « la modification de l’agrément », a-t-il précisé.
Ces textes visent, en outre, « à renforcer et assurer la traçabilité » des psychotropes et des médicaments « dont l’usage peut être détourné » (Prégabaline « Lyrica » et Tramadol, ndlr), en stipulant que « seuls les établissements de distributions totalisant deux années d’exercice peuvent prétendre distribuer ce type de médicaments », a relevé Dr. Alouache.
En outre, l’établissement de distribution de gros est tenu d’archiver ses données concernant tous les achats, et toutes les ventes et aussi la gestion des psychotropes « sur des systèmes informatisés sécurisés », selon une procédure définie et cela pendant une durée de 5 ans, pour garantir une traçabilité de ses activités a-t-il expliqué.
La responsabilité pharmaceutique est, en outre, « étendue » aux activités externalisées, ce qui représente une nouveauté, a tenu à signaler Dr. Alouache qui a précisé que ces activités peuvent concerner le stockage ou le transport des médicaments et même l’archivage des données de l’entreprise.