Alors que la pression sur les ressources en eau ne cesse de croître, une réunion du Conseil des ministres, présidée ce dimanche par le président Abdelmadjid Tebboune, a placé la sécurité hydrique du pays au cœur des priorités nationales.
Cette session a dessiné les contours d’une approche restructurée et ambitieuse pour garantir l’approvisionnement en eau potable. Le chef de l’État a, en effet, ordonné un coup d’accélérateur sur le dossier du dessalement. Tout en imposant une rigueur inédite dans la planification.
Le projet de cinq nouvelles stations, étudié avec une attention particulière pour les régions en tension, s’accompagne d’une instruction présidentielle majeure. Celle de faire parvenir l’eau dessalée jusqu’à 250 kilomètres à l’intérieur des terres, une décision qui pourrait remodeler la carte de la distribution d’eau en Algérie.
- Tebboune met le dessalement au cœur de la stratégie nationale de l’eau
Le président Tebboune a consacré une part significative du Conseil des ministres à l’examen du secteur de l’hydraulique. Avec un focus sur la réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement d’eau de mer.
Cependant, refusant toute précipitation, il a exigé que les études techniques soient approfondies avant tout lancement. La feuille de route enjoint de prioriser en premier lieu les wilayas qui subissent des perturbations récurrentes dans leur approvisionnement.
Cette approche ciblée vise à résoudre en priorité les situations les plus critiques. En concentrant les efforts là où le besoin est le plus urgent. Le communiqué de la présidence précise que « les villes à forte densité de population et les régions des Hauts Plateaux, où les précipitations sont faibles, bénéficieront d’une attention particulière ».
- Une ambition nationale : distribuer l’eau à 250 km à l’intérieur des terres
La décision la plus marquante de cette réunion est sans conteste l’instruction présidentielle concernant le rayon d’action de l’eau dessalée. Le président Tebboune a en effet ordonné au gouvernement de « faire en sorte que l’eau dessalée soit distribuée jusqu’à 250 km à l’intérieur des terres« .
Cette ambition transforme le projet de simples unités côtières en un réseau stratégique capable d’irriguer les terres profondes du pays. Pour garantir la cohérence de ce vaste chantier, le gouvernement arrêtera la localisation définitive de ces cinq stations lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres, après avoir analysé en profondeur les données techniques et démographiques.
- Exigence de rigueur et report constructif pour l’approvisionnement en eau potable
Conscient de la complexité du dossier, le chef de l’État a opté pour la méthode plutôt que l’empressement. Il a ainsi décidé de « reporter la présentation du dossier sur l’approvisionnement en eau potable à la prochaine réunion du Conseil des ministres, afin d’en approfondir le contenu« . Ce report souligne la volonté de présenter un plan complet et solide, plutôt qu’un exposé hâtif.
Le président a, par ailleurs, longuement insisté sur la nécessité d’une meilleure planification et d’une exécution rigoureuse des calendriers de distribution. Il a appelé à l’adoption d’une « véritable culture de l’État ». Une notion qui se traduit par :
- Une programmation méticuleuse des tournées de distribution.
- Une application stricte des plannings établis.
- Une recherche constante de l’équité et de la continuité du service pour tous les citoyens.