Une bonne partie des bus desservant plusieurs lignes à Annaba se trouvent dans un état de vétusté et d’insalubrité très avancé. En effet, qui n’a pas remarqué la présence de ces carcasses métalliques rouillées, crachant à leur passage un flot de fumée noire. Le hic c’est que ces bus vétustes continuent à circuler librement et à transporter des voyageurs dans des conditions lamentables. La plupart de ces bus ont plus de 20 années de service. Il suffit uniquement de se rendre à la station de bus d’El Hattab pour s’en apercevoir et se rendre compte de l’état des bus. Ces véhicules d’un autre âge sont dans un état de délabrement tel que l’on se demande par quel miracle ils peuvent encore rouler et transporter des voyageurs dans de telles conditions lamentables. Un constat qui suscite également l’indignation des usagers. Ces derniers interpellent les autorités compétentes en matière de gestion du secteur des transports pour se pencher sur l’examen de cette problématique. « Personne n’a l’air de s’en soucier de la sécurité et du bien-être des usagers. Comment peut-on accorder des licences d’exploitation de ces lignes à des transporteurs ayant encore dans un tel état. Pourquoi n’exige-t-on pas des bus pouvant répondre au stricte minimum des commodités de confort et de sécurité aux passager ? il est certain qu’il existe des investisseurs prêts à importer des bus neufs, mais certains responsables n’ont pas l’air de s’intéresser à l’innovation », s’indigne-t-on. Le grand danger de ces bus est qu’ils peuvent à tout moment perdre l’usage de leurs freins, car ils sont équipés de système de freinage à air comprimé. Leur apparence complètement déglinguée laisse planer un doute sur l’état des pièces sensibles, telles que les circuits de freinage et les amortisseurs. La surcharge des transports en commun constitue une infraction sanctionnable.
Sarah Yahia