Un engouement exceptionnel est enregistré ces jours-ci dans les magasins d’accessoires ménagers et autres produits d’entretien. Des mères de familles et des jeunes filles se bousculent devant les rayons pour faire leurs emplettes en accessoires de vaisselles. Assiettes, cocotte-minute, poêles, carafes, saladiers et moules de gâteaux, à quelques jours du mois sacré de Ramadhan. Les familles se préparent pour accueillir ce mois de jeûne qui chaque année apporte son lot de traditions. Les ménages annabi privilégient à l’approche du mois de Ramadhan le grand nettoyage de leurs maisons, l’achat de nouveaux rideaux, de la vaisselle, de l’électroménager et des produits alimentaires incontournables. En cette circonstance ce sont des foules de femmes qui emplissent l’intérieur des locaux de vaisselles, et des produits électroménagers. Les femmes sont beaucoup plus concentrées sur les habituels articles les plus sollicités, casseroles, poêles, théières, cuillères, services de table, bols à » chorba « , coupes pour salade de fruits, marmite en terre cuite, plats à gratins, autrement-dit des ustensiles neufs qui garniront leurs tables dès les premiers jours du mois sacré de ramadhan. Depuis ces derniers jours, les magasins des vaisselles sont envahis du matin au soir par les ménages, ces magasins connaissent chaque jour une forte affluence, une véritable ruée des femmes sur les produits, dans les magasins et ceux étalés à même le sol par les vendeurs à la sauvette qui offriraient des prix meilleurs. Une tradition séculaire chez les familles annabi qui se préparent comme à jeuner durant un mois. Ce mois sacré de Ramadhan est censé être dédié à la piété et au partage mais au fil du temps, il est devenu synonyme de consommation à outrance, voire même gaspillage. Le Ramadan est sans hésitation un mois de consommation excessive mais aussi de gaspillage…faut l’admettre. Il est également un mois des affaires juteuses pour les commerçants de vaisselles, des herbes fines, des feuilles de ‘’Bourek’’, des sucreries comme la ‘’zlabia’’ et ‘’halwat tork’’.
Sarah Yahia