La plupart des marchés informels éradiqués, il y a peu de temps ont repris de nouveau leurs activités, notamment au niveau de la rue Larbi Tebessi « rue Bouskarin » ainsi que la rue Ibn Khaldoun « rue Gambetta », où les pseudo commerçants ne se sont pas contentés de reprendre leurs anciennes places, mais se sont également accaparés de nouveaux espaces pour écouler leurs marchandises en toute impunité, défiant ainsi les services concernés comme les services d’hygiène, des impôts et de la sureté de wilaya qui n’avaient ménagé aucun effort pour venir à bout de ces pratiques illégales. Mais la ténacité et l’audace de ces commerçants illégaux n’a fait que les booster pour revenir à la charge. Une situation qui a occasionné des désagréments aux véritables commerçants. Nous sommes asphyxiés par le commerce informel et la complicité des citoyens …et tout cela n’arrange pas les choses », s’est écrié, au bord de la crise de nerfs, un quinquagénaire propriétaire d’une boutique à ladite rue. Surtout à l’approche du mois sacré de Ramadhan, c’est tout un régiment qui va rappliquer de jour comme de nuit, pour squatter les trottoirs et les passages piétons. Il est certain, que nous allons assister à des altercations quotidiennes et à un laisser-aller quasiment volontaire, pour occuper cette frange de la population, qui trouve en ces espaces publics de quoi se remplir les poches. A l’approche du mois sacré de Ramadhan, le moindre centimètre carré est occupé et défendu contre d’autres prétendants. Pour les amateurs de sensations fortes, le passage par cette rue s’impose durant le Ramadhan. Car les vendeurs illicites, au nombre d’ailleurs effarant, écoulent des marchandises variées, allant des fruits et légumes aux articles de quincailleries, en passant par les ustensiles de cuisine et les effets vestimentaires. Les pouvoirs publics, qui avaient dans un passé récent coutume à effectuer des opérations de délogement dans ce marché informel, se sont, ces derniers temps, abstenus de le faire, laissant ainsi libre cours à la prolifération des pratiques commerciales illégales et ce, dans un climat de laisser-faire certain. Les commerçants interpellent les autorités compétentes et sollicitent le renforcement du dispositif de contrôle en multipliant les opérations « coup-de-poing » visant à contrecarrer l’exercice du commerce illicite, notamment au niveau du chef-lieu de la wilaya, et mettre un terme à cette anarchie, de sorte que les commerçants légaux puisse s’adonner sereinement à leurs activités durant ce mois sacré.
Imen.Boulmaiz