La crise du logement persiste à Annaba, malgré tous les quotas affectés auparavant. Las d’attendre l’exécution des engagements des responsables locaux, des occupants de chalets des cités 312 logements de Boukhadra et 778 logements de Boucherb Ismail de la commune d’El Bouni, attirent l’attention des pouvoirs publics sur la dégradation de leurs habitations qui menacent ruine.
En effet, avec la canicule, la crise sanitaire et la pénurie d’eau qui s’ajoutent à la vétusté et à l’exiguïté des chalets, la vie est devenue infernale». C’est en ces termes qu’un habitant des chalets de 778 logements a résumé cette attente qui dure depuis 35 ans.Notons que les citoyens se sont manifestés ces derniers temps par des sit-in revendiquant leur droit à un logement décent. «Nous vivons dans des conditions lamentables. Les maisons menacent ruine. Nous avons épuisé tous les recours possibles pour que nos doléances soient prises en charge par les autorités locales», ont déclaré à l’unanimité des chefs de famille. Le silence et le retard mis dans le relogement des familles, une trentaine environ, ne fait qu’attiser leur colère. Les habitants de ces sites s’en défendent et estiment qu’«il est impossible de vivre dans une habitation en préfabriqué d’une superficie de 36 m2». «Nous sommes une famille de 7 personnes, vous pouvez deviner facilement comment nous vivons à l’intérieur de ce chalet. Il ne faut pas s’étonner de voir des gens procéder à des extensions de leurs habitations. Que l’on nous donne des logements décents et que l’on rase ces sites» s’exclameront quelques plaignants. Plusieurs habitants ont fait état de la moisissure du sol. D’autres soulèveront le problème de la dégradation des parois. La quasi-totalité des chalets présentent des dégradations au niveau des murs, des ouvertures et même du toit. La peinture est usée à mesure que les étés et hivers passent. Certains habitants se plaignent même de l’infiltration des eaux de pluie à l’intérieur des chalets, durant la saison hivernale.
Sarah Yahia
