Débarrassés, pendant quelques semaines, du phénomène du commerce illicite, les annabi renouent avec les étalages anarchiques de marchandises et le spectacle désolant de ces trottoirs devenus presque inaccessibles aux piétons. Les marchands de l’informel et les vendeurs à la sauvette sont plus que jamais présents à travers tous les coins de rue ils sont présents déterminés à écouler leurs marchandises. Les rues et ruelles de la ville demeurent occupées, du matin jusqu’à la tombée de la nuit, par ces nombreux vendeurs qui proposent des gammes de divers produits. Même les médicaments introuvables en pharmacie sont ici étalés sur les trottoirs, sans aucun contrôle.
Au niveau des principales artères telles que Boukhtouta Hocine, El Hattab, Emir Abdelkader, Asla Hocine, Didouche Mourad, les vendeurs à la sauvette se sont multipliés rendant difficile la circulation des piétons sur les trottoirs. De nombreux espaces publics ont été à nouveau squattés. Cette anarchie a engendré beaucoup de désagréments chez les commerçants réguliers et au sein de la population, vu les tonnes de déchets abandonnés par les vendeurs une fois la journée terminée. Même la circulation des passants est devenue compliquée, sachant que ces derniers sont obligés de faire des détours ou d’emprunter la chaussée au risque de se faire heurter par des véhicules.
Ce que peut constater aujourd’hui le commun des mortels, c’est qu’Annaba semble s’habituer au phénomène du commerce de l’informel. De plus, ces squatteurs de trottoirs, particulièrement au niveau de certaines cités urbaines où sont implantés des commerces de tous genres, sont à l’origine de l’insalubrité des lieux, résultant de l’entassement d’ordures et détritus le long des ruelles. Les citoyens s’interrogent : «Le phénomène de l’informel va-t-il être normalisé et s’intégrer dans le circuit de l’économie?
Sarah Yahia
