La vente des manuels scolaires, qui se faisait jusque-là au sein des établissements scolaires a été, cette année, confiée et de manière imprévue, à des librairies qui se comptent sur les doigts d’une seule main. Depuis la rentrée scolaire, des files d’attente de parents d’élèves à bout de nerfs se dressent quotidiennement devant les librairies et les Centres régionaux de distribution des publications scolaires (CRDP) et l’Office national des publications scolaires (ONPS) pour acquérir des livres scolaires à leurs progénitures. La distribution du manuel scolaire pose cette année un grand problème et les parents d’élèves ne savent plus à quel saint se vouer pour se procurer le fameux manuel, pourtant “disponible et en quantité suffisante”, selon la direction de l’éducation. Des citoyens s’interrogent sur le manque des livres scolaires pourtant en quantité suffisante au niveau des librairies chargées de sa vente. Des files d’attente durant des heures, des ruptures de stocks et de l’exaspération des parents, ballotés d’un point de vente à un autre, parcourant plusieurs kilomètres en quête de ces précieux manuels.
Par ailleurs, la problématique de la vente du livre scolaire se pose uniquement, au niveau des établissements primaires. Les directeurs des écoles primaires refusent de vendre les manuels scolaires. « Nous ne boycottons pas la distribution du livre, mais nous refusons juste sa vente, cette mission ne relève pas de nos prérogatives » s’exclamera un directeur d’une école primaire dont nous garderons l’anonymat. Tandis que pour les manuels scolaires du secondaire tous niveaux confondus le problème de la vente ne s’est pas posé. Les élèves et leurs parents peuvent s’offrir les livres qu’ils désirent sans aucune contrainte.
Sarah Yahia