Les associations et parents d’élèves se plaignent du manque chronique d’établissements spécialisés pour la prise en charge des personnes autistes. Plusieurs enfants (autistes) ayant dépassé l’âge de la scolarisation, sont toujours à la maison, pris en charge par leurs parents uniquement. Ces derniers affirment que leurs enfants sont livrés à eux même, sans aucune prise en charge spécialisée. Ils réclament l’ouverture d’établissements spécialisés pour la prise en charge de ces jeunes atteints de ce trouble de la communication et du comportement. Bien que des projets de réalisation de centres régionaux pour autistes aient été annoncés par le ministère de la Solidarité, une annonce qui avait apporté une lueur d’espoir aux parents concernés, malheureusement rien n’a été entamé jusque-là pour soulager leur longue attente.
Il convient de noter que l’autisme n’est pas une maladie mentale. C’est un trouble de développement neurologique, il se caractérise par un développement altéré manifeste avant l’âge de 3 ans. Les perturbations sont manifestes dans trois domaines : les interactions sociales réciproques, la communication et le comportement à caractère restreint, répétitif et stéréotypé (par exemple, l’enfant répète de manière immuable certains mouvements, certaines routines ou s’intéresse quasi exclusivement à certains objets, etc. Les causes de l’autisme ont fait l’objet de nombreuses recherches et de représentations théoriques diverses. Les études les plus récentes soulignent des causes multifactorielles, principalement génétiques, et rapprochent la notion d’autisme d’une variation neurologique naturellement présente parmi la population humaine, dont seule l’extrémité pathogène entraîne un niveau élevé de handicap. Selon les chiffres de l’OMS, il y a un autiste sur 3.000 naissances en Algérie, a-t-il été avancé précisant, dans ce contexte, que l’autisme est détectable à partir de 18 mois.
Sarah Yahia