Ces dernières années, la violence ne cesse de s’accroître dans la société algérienne, faisant régner un climat de peur et d’inquiétude incessante puisque cette violence n’épargne personne ; ni les plus jeunes, ni les plus faibles.
Alors que les chiffres de violences faites aux femmes font froid dans le dos, les chiffres récemment révélés, les violences faites aux enfants le sont tout autant. En effet, les services de la sécurité nationale ont enregistré 5.412 cas de violences faites aux enfants, et ce, durant les neuf derniers mois de l’année courante.
A l’occasion de la journée internationale les droits de l’enfant (20 novembre) ces statistiques ont été communiquées révélant un réel problème de violence croissante contre une catégorie si innocente de la société. Les mêmes statistiques révèlent que 29% de ce chiffre inquiétant sont des parents qui violentent leurs enfants, 2220 sont sujets à ce danger dont 188 ont été placés dans les centres.
Les services de la gendarmerie nationale ont enregistré l’année dernière 6.963 cas d’enfants violentés dont 4395 filles. Ces statistiques incluent 344 affaires d’injures et 45 affaires de « harga » avec les enfants. Quant aux agressions sexuelles, 43 enfants ont été victimes de ce type d’agression en 2020.
L’innocence au cœur de la délinquance
De plus en plus d’enfants se retrouvent dans les crimes et les délits ; 504 enfants dans les affaires de vols et 149 enfants auteurs d’actes indécents. Raison pour laquelle les services de la gendarmerie chargés des mineurs ont effectué 9.000 campagnes de sensibilisation l’année passée relatives à la protection de l’enfant de la violence et du danger, assurant la réinsertion de 488 enfants, ayant pour but de protéger cette catégorie importante de la société qui participera à l’édification d’un futur meilleur.