Commerce/2021: Ruée vers le troc à Adrar

Le commerce de troc frontalier a connu en 2021 dans la wilaya d’Adrar une ruée des opérateurs et a dopé les échanges commerciaux avec les pays africains, selon APS.

Ce type de commerce frontalier séculaire, pratiqué auparavant avec les pays du Sahel et d’autres pays du continent, joue un rôle efficace et constitue un terrain fertile pour développer le commerce extérieur et écouler le produit national sur le marché africain.

Dans ce cadre, les services du Commerce et de la Promotion des exportations (DCPE) de la wilaya d’Adrar recensent plus de 74 opérateurs activant dans ce type d’échanges commerciaux et assurant la commercialisation autorisée de plus de 14 produits exportables et 36 produits éligibles à l’importation, et un libre échange d’autres marchandises assujetties à une autorisation préalable ou soumises à des clauses d’un cahier de charges, a indiqué le chef de service du bureau de promotion du commerce extérieur à la DCPE, Abdelkader Batti.

Par souci de booster cette activité commerciale, les responsables du secteur s’emploient à accompagner les opérateurs à travers des démarches pratiques, dont la mise en place d’une commission de wilaya chargée de l’accompagnement des exportations à la lumière de résultats des rencontres traitant des préoccupations des opérateurs et devant être soulevées aux instances centrales pour leur examen.

La mise en place d’une cellule d’écoute au niveau de la Chambre du commerce et de l’industrie « CCI-Touat », qui se charge de l’accueil des opérateurs et la prise en charge de leurs doléances, l’assouplissement des procédures administratives liées au troc, en plus d’aplanir les contraintes entravant le développement de ce type de commerce, font partie des approches préconisées pour la promotion du troc, a expliqué M. Batti.

Des suggestions ont ainsi été avancées par les services du Commerce et portent notamment sur l’ouverture de bureaux servant d’antennes représentant les différentes instances centrales concernées par l’accompagnement des exportations, en vue de rapprocher leurs prestations des opérateurs exportateurs, particulièrement au volet de l’assurance des produits à exporter, des opérations bancaires, et des services de transport et de logistique.

Accroissement des échanges commerciaux via le troc

Selon les données fournies par l’Inspection des douanes algériennes d’Adrar, les exportations de la wilaya, dans le cadre du troc, n’ont cessé, depuis sa relance, de se développer avec un volume des exportations établi à la fin du mois de novembre dernier à plus de 336 millions DA (MDA), contre un volume de 171 MDA en 2020.

Le volume des importations s’est lui affiché, à la même période de l’année en cours, à 298 millions DA, contre un volume de 115 millions DA d’importations l’année dernière.

Les mêmes services ont précisé que les produits exportés concernent les dattes sèches (17.083 tonnes), le savon (67.616 tonnes), alors que les produits importés portent sur le thé, le gingembre, les aliments de bétail, les fruits secs (800 tonnes), en plus de 1.200 têtes d’ovins et 48 camélidés.

S’agissant de l’exportation ordinaire, la même source a relevé un volume d’exportation durant la même période de plus de 448 millions DA consistant en des produits ciment (54.600 tonnes), dattes sèches (95 tonnes), dattes molles (1.470 tonnes), tomate en conserves (2.325 tonnes), en plus de produits électroménagers, d’articles de literie et de la confiserie, a fait savoir Ahmed Derras, de l’inspection principale de contrôle douanier des opérations commerciales.

Bien que des efforts communs soient entrepris pour le développement de ce type de commerce extérieur, les procédures douanières se heurtent à des défis afférents à la nature de la région, requérant la mobilisation de mécanismes à même de faciliter et d’accélérer les opérations douanières, dont l’installation d’un scanner pour les moyens de transport de gros tonnage au niveau des postes frontaliers terrestres de Bordj Badji Mokhtar et Timiaouine.

Confrontés aux spécificités et défis du commerce extérieur vers le marché africain, de nombreux opérateurs activant dans ce créneau ont vivement souhaité la prise davantage de mesures susceptibles d’accompagner et de promouvoir cette activité pour permettre au produit algérien de conquérir, de manière compétitive, les marchés africains.

Dans ce sillage, l’opérateur Sid Ahmed Djoudi a souligné la nécessité d’ouvrir, par les parties concernées, des antennes bancaires au niveau des pays du Sahel en vue d’assouplir les opérations d’exportations algériennes, ainsi que l’ouverture, à Adrar, d’une agence de la Banque extérieure d’Algérie (BEA).

La création de ports secs, la prise de dispositions incitatives en direction des opérateurs de troc, ainsi que l’organisation de sessions de formation sur les activités d’exportation, sont également souhaités par les opérateurs du commerce extérieur et du troc de la wilaya d’Adrar.

Articles similaires

ANNABA : Saisie et destruction de 74,69 kg de produits alimentaires périmés

chef

ANNABA : Les habitants de la cité ‘’Errym’’ sollicitent la rénovation de leur stade de proximité

chef

ANNABA : Des tas de déchets à proximité du siège de l’OPGI, un grand toilettage s’impose

chef