L’épidémie due au Covid-19 avait mis à terre pendant près de deux années les activités liées au tourisme, du fait des restrictions préventives imposées par les autorités sanitaires. Les mauvais chiffres se succédaient jour après jour, sans qu’aucune solution pour le secteur du tourisme ne soit apportée. Les professionnels du secteur ne cachent pas leur inquiétude quant à la résurgence du virus en question et des répercussions qui peuvent en découler. Ce secteur stratégique avait connu une régression, avant la crise sanitaire. Avant l’apparition de l’épidémie, en été les hôtels à Annaba étaient pris d’assaut, par les nationaux ou par les touristes, en hiver les hôtels attiraient surtout les professionnels lors de la tenue de colloques ou de séminaires dans le domaine des Tics ou de la santé. Malgré l’infériorité en nombre de touristes comparativement à nos voisin la Tunisie et le Maroc, la tendance en Algérie est vers la hausse, surtout pour la destination du grand Sud, grâce aux promotions et offres qui attirent les voyageurs et les conventions établis avec quelques entreprises économiques. Face à une telle situation, les pouvoirs publics ne sont pas encore en mesure d’apporter une réponse à la hauteur des enjeux présents et futurs. Il s’agit d’un scénario inquiétant, voire préoccupant pour les professionnels du secteur et les entreprises liées au tourisme. Pour les professionnels, le ministère doit élaborer une feuille de route conjointe de sortie de la crise et de créer une commission mixte permanente qui constituera une enceinte de concertation continue, d’œuvrer à la création de l’Union du tourisme réunissant les syndicats professionnels qui représentent les métiers du tourisme. Signalons que plusieurs emplois permanents avaient été perdus à cause de la crise sanitaire du Covid-19 dans l’hôtellerie, selon notre source proche.
Sihem Ferdjallah