L’asphyxie au monoxyde de carbone n’est plus l’apanage des régions enclavées, puisque des familles entières ont été décimées suite à l’inhalation de ce gaz dans de grandes villes, comme Batna, Guelma, Khenchela et Sétif. Alger, la capitale, n’est pas épargnée par ces accidents.
Chaque année, les services de la Protection civile enregistrent des victimes. Pour éviter ces accidents, la direction générale de la Protection civile a lancé donc cette campagne de sensibilisation à travers les mosquées afin de toucher un grand nombre de citoyens. «C’est une initiative tout à fait louable, car beaucoup de gens ne connaissent pas les risques d’une telle utilisation, et ce, même à l’ère de l’internet et des moyens de communication modernes», confie un habitant. Les éléments de la protection civile de l’unité de Sidi Amar ont mené une journée de sensibilisation au niveau de la mosquée de Derradji Rjem à Sidi Amar afin de sensibiliser les fidèles. En effet, le monoxyde de carbone, qualifié de tueur silencieux, est la principale cause d’intoxication accidentelle en milieu domestique. Le manque d’aération des appartements » et la « non-observation des mesures de sécurité et de prévention » sont souvent à l’origine de la survenance des incidents graves, a ajouté notre interlocuteur. A Annaba, chaque année, ces appareils sont responsables de plusieurs accidents domestiques et font des dizaines de victimes. Les familles, inconscientes des risques encourus pour cause de mauvais entretien négligent leur vigilance et s’exposent impuissants à ce danger domestique. Situation à laquelle des appels à la vigilance sont quotidiennement lancés , notamment durant les jours de grand froid, par les services de la protection civile, qui ont impliqué les mosquées dans ces campagnes de sensibilisation pour mettre en garde les fidèles contre les dangers occasionnés par le manque de vigilance. Ces mesures de précaution doivent être de mises en application à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit. Les autres causes, relèvent de facteurs multiples comme les cheminées d’évacuation obstruées, et des équipements de chauffage ayant des défauts de fabrication non décelés ou installés par des non professionnels.
Imen.B