À El Hadjar, commune industrielle relevant de la wilaya d’Annaba, la question des espaces de loisirs dédiés aux enfants demeure une problématique préoccupante qui fait réagir de plus en plus les familles. Dans plusieurs quartiers, l’absence quasi totale d’aires de jeux, de parcs aménagés ou de lieux sécurisés pour la détente des plus jeunes contraste fortement avec la densité de la population et les besoins croissants d’une jeunesse en quête de divertissement.
Les enfants d’El Hadjar évoluent dans un environnement urbain où le béton domine largement les espaces verts. Faute d’infrastructures adaptées, ces bambins se retrouvent contraints de jouer dans les rues, sur les trottoirs ou dans des terrains vagues, souvent au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires. Cette situation expose les plus jeunes à des dangers réels et prive les familles d’un cadre serein favorisant le jeu, la détente et les échanges sociaux.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, le manque d’espaces de loisirs a des répercussions notables sur le développement psychologique et social des enfants. Le jeu constitue pourtant un élément fondamental de l’enfance, contribuant à l’équilibre émotionnel, à l’apprentissage du vivre-ensemble et à la pratique de l’activité physique. À El Hadjar, de nombreux parents expriment leur inquiétude face à la sédentarité croissante de leurs enfants, accentuée par l’absence de lieux propices aux activités de plein air.
Cette carence en équipements ludiques révèle également les limites de la planification urbaine locale. Dans une commune marquée par une croissance démographique soutenue, les projets d’aménagement n’ont pas toujours intégré la dimension sociale et éducative des espaces publics. Les quartiers se sont développés sans que des zones soient véritablement réservées aux enfants, laissant ainsi un vide difficile à combler aujourd’hui.
Pour de nombreux habitants, la création d’espaces de loisirs ne relève pas du confort, mais d’une nécessité urgente. Offrir aux enfants des lieux sûrs et accessibles permettrait non seulement d’améliorer leur qualité de vie, mais aussi de renforcer le lien social entre les habitants et de redonner à la ville une dimension plus humaine. Les familles attendent désormais des autorités locales une prise en charge sérieuse de cette problématique, à travers des projets concrets et durables.
À El Hadjar, investir dans les loisirs de l’enfance, c’est investir dans l’avenir. Une ville qui néglige ses enfants compromet son équilibre social à long terme, tandis qu’une ville qui leur accorde de l’attention pose les bases d’une société plus saine et plus solidaire.
S.F
