Cela faisait sept ans que les Milanais avaient quitté l’élite européenne. Un sacré passage à vide pour le club aux sept trophées dans la compétition, dépassé seulement par le Real Madrid (13 victoires).
Les huit finales disputées entre 1989 et 2007 ne sont que des lointains souvenirs, la dernière ayant d’ailleurs aussi été disputée, et remportée (2-1), cette fois, face à Liverpool.
Mais ce dernier coup d’éclat continental a été suivi d’un déclin progressif du club, dont le dernier scudetto remonte à 2011.
Le club perd ensuite la plupart de ses joueurs emblématiques (Gattuso, Nesta, Seedorf ou Inzaghi), s’égare dans des recrutements hasardeux, fait défiler les entraîneurs et plonge financièrement.
Silvio Berlusconi, propriétaire depuis 1986, finit par vendre un club lourdement endetté en 2017 à un mystérieux homme d’affaires chinois, Li Yonghong, avant qu’il ne passe dès l’année suivante aux mains du fonds américain Elliott.
Pour rééquilibrer les comptes, le club concentre son recrutement sur des jeunes à fort potentiel, encadrés par quelques joueurs d’expérience comme Zlatan Ibrahimovic et Simon Kjaer.
« Ibra » quasi quadragénaire épanoui
Pari gagnant comptablement mais aussi sportivement avec l’éclosion des Theo Hernandez, Franck Kessié ou Ismaël Bennacer, guidés par un « Ibra », totalement épanoui dans son rôle de tuteur à presque 40 ans.
Milan a fini pour la première fois dans le Top 4 depuis 2013 — 2e derrière l’Inter après avoir été champion d’hiver — sous la houlette de Paolo Maldini, directeur sportif depuis le départ de Leonardo en juin 2019, et d’un entraîneur aux idées claires, Stefano Pioli.
Face à eux mercredi soir, les Milanais trouveront un Liverpool passé au bord du gouffre en 2010, quand une bataille judiciaire l’avait tiré des griffes des hommes d’affaires américains George Gillett et Tom Hicks, évitant la faillite.
(SELON BESOCCER)