L’attaquant français s’épanche peu souvent dans la presse mais quand il le fait, ce n’est jamais à moitié, livrant ses quatre vérités avec franchise et sans détour, quitte à confirmer voire amplifier les tiraillements qui escortent son début de saison.
L’épisode de son transfert manqué au Real Madrid, « usant » mentalement, l’a atteint. « Quand ton ambition est de partir, si tu restes, tu n’es pas content », a-t-il glissé à L’Equipe. L’attitude de son patron au PSG, Nasser Al-Khelaïfi, l’a également choqué. « Ça fait peur quand tu as ton président qui dit +il ne va jamais partir libre+. J’étais devant ma télé, j’ai avalé de travers. Je me suis dit +il va se passer quoi?+ », a-t-il lâché sur RMC Sport.
Sifflé par une partie du public parisien après cet épisode, malgré une attitude irréprochable sur le terrain, Mbappé traverse une période mouvementée à un an de la fin de son contrat. Elle survient surtout après une séquence amère en sélection, illustrée par un Euro sans marquer, un tir au but manqué contre la Suisse en 8e de finale, puis un stage de rentrée écourté sur blessure.
« Un problème » chez les Bleus ?
Le prodige de Bondy (17 buts en 49 sélections), impliqué dans la plupart des buts français cet été, fait encore trembler les adversaires, mais moins leurs filets : depuis mars, il n’a marqué qu’une seule fois en dix matches, une série très éloignée de ses standards personnels en club.
« A 22 ans, il a déjà joué 50 matches en sélection, sans tenir compte des buts et des passes décisives: vous vous rendez compte ? Le problème est qu’il est devenu immédiatement très grand, suscitant des attentes tellement hautes qu’il semble ne pas y répondre complètement », l’a défendu Didier Deschamps cette semaine auprès du quotidien italien La Repubblica.
Mais au-delà des statistiques, Mbappé lui-même a laissé entendre qu’il pouvait y avoir un malaise autour de sa personne chez les Bleus, comme s’il était devenu « un problème » et que la sélection pouvait être « plus heureuse » en son absence. « Le message que j’ai reçu, c’est que mon ego nous faisait perdre, que je voulais prendre trop de place, et que sans moi, donc, on aurait peut-être gagné », a-t-il confié à L’Equipe.
(SELON BESOCCER)