Irrités par les conditions socioprofessionnelles lamentables, les enseignants des trois paliers, en mouvement de grève depuis plus d’une semaine, poursuivent leur mouvement de protestation. En effet, ces derniers ont organisé, hier, un sit-in de protestation devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya d’Annaba pour protester contre les conditions de travail de plus en plus difficiles.
En effet, parmi les revendications des enseignants, il s’agit, entre autres de l’amélioration du pouvoir d’achat de l’enseignant, de la revalorisation de la prime d’indemnisation du Sud et des Hauts Plateaux. Celle-ci est toujours calculée sur la base d’un salaire de base datant de 1989. Les protestataires revendiquent le lancement d’ateliers pédagogiques visant à ajuster les programmes et à harmoniser les volumes horaires. Ils réclament également l’annulation de la classification et la surveillance dans la cour, ces dernières dispositions concernent les enseignants du cycle primaire. Une plateforme de de 24 points, née du dur mouvement de grève de 2019. Les contestataires insistent, lors de ce rassemblement, sur l’urgence de régler tous les dossiers financiers restés en suspens. Il est question également de régler le problème de logement, de revoir le dossier des services sociaux. Et aussi de la médecine du travail. L’instance syndicale Cnapeste revendique, le recrutement d’enseignants diplômés des écoles supérieures. La révision du système de recrutement, en adaptant le concours sur la base du certificat, en référence au décret exécutif n°12-194, qui valorise l’expérience et l’ancienneté des enseignants contractants.
Ce mouvement de protestation témoigne d’un profond malaise et d’un ras-le- bol général dans l’éducation, notamment dans le cycle primaire.
Sarah Yahia