En ce début du mois de mai le ciel est gris, il pleut, une pluie de printemps doux qui se mêle à nos chagrins marquant la perte d’un homme que nous avons longtemps côtoyé, lui et les membres de sa famille. Le grand cinéaste algérien, feu Amar Laskri l’un des géants du monde cinématographique Algérien, disparu il y a six (6) années emporté par une longue maladie (2015) laissant ainsi derrière lui beaucoup de souvenirs, une veuve et des enfants. Plusieurs de ses chefs d’œuvres du 7ème art ont été primés dans de grandes manifestations culturelles internationales..parmi lesquelles on cite » la patrouille à l’est » (1974).(Am Alikam Men Guelma) ou encore les portes du silence (1989) et fleur de lotus (1999) qui ont été projetées aux journées cinématographiques de Annaba (JCMA). Un festival qui a remporté d’ailleurs un grand succès tant sur le plan de la participation que de par la qualité des longs métrages, avec la présence des acteurs hautement appréciés et de producteurs cinématographiques de grands talents .. Tout comme une grande partie de sa génération de l’époque Amar Laskri, forgé dans la roche de la montagne de Djebel Houara,il quitta dès son très jeune âge le lycée Saint Augustin d’Annaba pour rejoindre le maquis lors de la grève des étudiants, marchant avec ses rêves d’enfants patriotiques et les symptômes de la révolution. A l’indépendance, il a poursuivi des études de formation dans le théâtre et le cinéma à Belgrade dans la capitale à l’époque de la Yougoslavie .Il avait par la suite occupait plusieurs postes à la tête du centre Algérien pour l’art et l’industrie cinématographique (CAAIC) en 1990, président également de l’association lumière. Il a côtoyé à l’époque une génération de grands cinéastes qui ne sont plus d’ailleurs de ce monde tels Hasan Hassani, Sidi Ali Kouiret , Rouiched et la liste est longue ou encore Ahmed Rachedi. Né le 22 janvier 1942 dans la paisible ville d’Ain Berda dans la wilaya d’Annaba, (ex Penthièvre). Feu Amar Laskri est Décédé le 1er mai 2015 à l’âge de 73 ans et enterré au cimetière dans le carré de sa famille dans la localité de son enfance. Amar comme l’aiment l’appeler ses amis à chaque visite à Annaba, il ne manquera pas de s’attabler avec eux pour prendre un café avant de rejoindre sa famille. Une librairie a été d’ailleurs baptisée à son nom sur le cours de la révolution lieu privilégié des rencontres du défunt. Dans cette librairie, les lecteurs peuvent trouver une série d’ouvrages retraçant toutes les étapes de la révolution Algérienne.
Tayeb Zgaaoula